Culture

«ce qui s’est passé au liban est injuste»

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ALM : En décembre dernier, vous aviez animé plusieurs concerts dans le cadre de votre tournée au Maroc. Quelle est la raison de votre retour aujourd’hui ?
Ramy Ayache : Je reviens aujourd’hui pour des raisons liées au show-business. Je prépare le lancement d’une campagne artistique, mais je préfère ne pas en parler aujourd’hui. Lorsque les choses seront plus claires, je vais en informer le public.

Comment le public marocain a-t-il réagi lors de vos concerts ?
Je reçois de nombreux mails de mes fans au Maroc. Je me trouve même dans l’incapacité de donner le nombre exact de mes admirateurs. Ils sont tellement nombreux. J’en ai eu la preuve concrète lors de mes trois concerts au Maroc. Le public répétait toutes mes chansons. J’ai été très fier de présenter mes tubes les plus célèbres devant tant d’admirateurs. Les spectateurs les connaissaient par cœur. Je remercie donc mon fan-club du Maroc qui figure en tête de classement de tous mes fans-clubs à travers le monde arabe.

Qui répond aux messages électroniques que vous recevez chaque jour de vos admirateurs ?
Je réponds en personne aux mails de mes fans. Pour donner de mes nouvelles, je n’ai presque jamais recours aux intermédiaires. Le contact avec le public est très important. A partir du moment où le public témoigne de son amour en envoyant des messages aussi sympathiques que ceux que je reçois, l’artiste doit consentir les efforts nécessaires  pour y répondre. C’est la moindre des choses.

Votre pays, le Liban vient de vivre un mois de guerre contre Israël. Quelle est votre position à ce propos ?
Tout ce que je peux dire, c’est que c’est ignoble. On ne peut que condamner cette guerre. C’est l’injustice totale. Des milliers de civils ont péri sous les bombes, des familles ont été déracinées. J’évite de trop penser aux derniers évènements du Liban, puisque cela me rend très triste.

Selon vous, quel est le rôle de l’artiste dans ce genre de situation ?
L’artiste est le miroir de la société. Il peut supporter toutes sortes de choses, mais lorsqu’il s’agit d’évènements qui touchent au moral de son peuple, il est systématiquement atteint. Il se voit dans la nécessité de réagir et d’aider son prochain.

Quels types d’actions avez-vous menées pour aider le peuple libanais ?
Je refuse de parler de  ce que j’ai fait pour ma famille et pour mes proches. Je préfère donc parler du volet artistique. En pareille situation, il est très difficile pour moi de trouver les mots qu’il faut pour refléter la colère et la tristesse que je ressens suite à cette guerre. J’ai préparé une chanson sur la paix pour le Liban. Je crois que le meilleur moyen pour dépasser le cap, c’est de rester optimiste.

Durant la guerre au Liban, plusieurs artistes ont pris la décision d’annuler leurs concerts ? Approuvez-vous cette position ?
J’ai moi-même annulé tous mes concerts pour la période estivale. J’ai appris que dans le monde entier plusieurs artistes ont pris pareille décision. C’était une manière pour nous d’exprimer notre solidarité avec le peuple libanais. Mais, ceci dit, je ne blâme pas ceux qui n’ont pas pu agir de la sorte.

Que voulez-vous dire par là ?
Le contrat de l’artiste est souvent très contraignant. Chaque faux-pas peut lui coûter cher. Pour cette raison, certains artistes se trouovent dans l’incapacité d’annuler leurs concerts. Les clauses de leurs contrats rendent extrêmement difficile toute défection de leur part.

Cela fait quelques mois que vous travaillez sur votre septième album. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Cet album comporte plusieurs surprises. Il marquera une nette évolution dans mon style musical. J’aime toujours tenter de nouvelles expériences. J’explore un nouveau champ musical avec d’autres instruments. Cela dit, j’ai essayé de faire en sorte que ce changement ne soit pas brutal. La sortie de l’album est prévue pour septembre prochain.

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