Culture

Célébration de 50 ans du court-métrage

© D.R

«Le nombre productions de court-métrage a remarquablement progressé au Maroc ces trois dernières années. Cependant, Le problème qui se pose, réside au niveau du manque flagrant d’espaces qui diffusent ce genre de films, notamment les salles de cinéma nationales. Ces dernières, ne trouvant pas d’intérêt matériel à la projection des courts-métrages, les excluent complètement de leur programmation. Ainsi ce genre de festivals locaux, dédiés au film court (Casablanca, Mohammedia, Tétouan…), devient presque l’unique occasion de diffusion de ce genre cinématographique dans ces régions», a déclaré à ALM Mokhtar Aït Omar, directeur du festival et président de l’association ciné-club de Kenitra, organisatrice de l’événement.
Le festival du court-métrage de Sebou dont l’objectif principal est de promouvoir le court-métrage et faire connaître les jeunes réalisateurs marocains aura lieu du 15 au 17 mai à Kénitra. Une troisième édition qui sera marquée cette année par la célébration du cinquantenaire du cinéma marocain, dans sa catégorie court-métrage. Par la même occasion un hommage sera rendu au réalisateur Larbi Bennani, une des figures emblématiques du 7ème art marocain.
Vingt cinq projections sont en lice pour briguer les quatre prix du festival : le 1er prix de la ville, le 2ème prix de la ville, le prix de la presse et le prix de la critique. Le jury du festival est composé du cinéaste Omar Chraïbi, de l’artiste plasticien Mohamed Nabili, et la scénariste Fatima Loukili. 
«Faire un court-métrage n’est pas un exercice facile. Il faut dire des choses intelligentes dans un temps court. C’est quelque part plus difficile qu’un long-métrage. Je suis ébloui par le courage de ces jeunes qui s’initient à cette forme cinématographique et la quantité des films qu’ils produisent», explique Omar Chraïbi. «Parallèlement aux productions cinématographiques nationales qui se font de plus en plus nombreuses et de meilleures qualités, les salles de cinéma au Maroc se font de plus en plus rares et de moindre qualité. À titre d’exemple, la dernière salle de cinéma qui existait à Kénitra a fermé ses portes en avril», ajoute Omar Chraïbi. À noter que les organisateurs ont dû réduire le nombre des films au menu du festival pour cette même cause. Ainsi les projections du festival se dérouleront à partir de 20h à la salle municipale de la ville.
Par ailleurs, au programme de cette manifestation, organisée en collaboration avec la commune urbaine de Kénitra et le soutien du CCM, figure également la projection de courts-métrages marocains récemment produits dont «Tariq» (Une route) de Driss Roukh et Rachid Zaki, «Le Mannequin» de Bousselham Daif, «La fin du mois» de Mohamed Mouftakir, «Shift suppression» de Jihan Lbahar ou encore «Choufoni» (Regardez- moi) de Omar Moul Douira. La section «cinéma hôte» fêtera cette année le 7ème art tunisien à travers la programmation de dix courts-métrages.
Dans le cadre des activités parallèles au festival, une manifestation cinématographique sera organisée au profit des élèves des établissements scolaires sous le signe «Pour promouvoir la culture cinématographique au sein des établissements scolaires». Selon les organisateurs, cette rencontre permettra aux élèves de suivre les projections, rencontrer les réalisateurs et bénéficier d’ateliers consacrés à l’écriture de scénario et la réalisation de courts-métrages.

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