Culture

«Cet album est mon histoire, et celle de chaque Marocain»

© D.R


ALM : Pouvez-vous nous présenter votre nouvel album ?
Ali Amir : Mon album s’intitule «Mina» et il vient de sortir au Maroc ce 18 janvier. J’y ai développé un style personnel que je qualifie de musique contemporaine marocaine, un mélange de belles mélodies et de rythmes issus de mon pays natal, le Maroc. L’album «mina» évoque cette nostalgie que l’on ressent lorsque l’on est loin de chez soi, «L’Ghorba» comme on dit si bien chez nous. C’est également un hommage à la femme à travers la chanson «Mina» d’où le  nom de l’album. Ce prénom a une signification particulière du fait qu’il existe toujours dans nos entourages familiaux marocains. Ce peut être une mère, une sœur, une tante, une grand-mère, une amie ou une cousine… Tout cela pour mentionner la place essentielle que la femme tient dans nos vies et l’importance qu’elle a en général au sein de la société. Egalement, cet album est mon histoire, et celle de chaque Marocain quittant son pays pour une autre contrée  découvre des traditions et une manière de vivre nouvelles et garde son profond attachement à son pays.

Comment se sont déroulés la préparation et l’enregistrement de cet album ?
Pour cet album, j’ai porté différentes cassettes : auteur, compositeur et interprète.
J’ai voulu livrer au public un produit où il y a essentiellement, en plus de la modernité dans les arrangements et les techniques d’enregistrement, l’authenticité. Ainsi une grande partie des morceaux de ce CD, sont des chansons jouées avec des musiciens en «live». Par exemple, la chanson «Fatima» est un  reggae enregistré avec des musiciens spécialement issus de la Jamaïque. Aussi le batteur des chansons «Mina» et «Aïcha» (une reprise de «Aïcha» de Cheb Khaled) n’est autre que, Jesse, le batteur de Mark Anthony. Il y a également le remix de Mina qui s’est fait à Puerto Rico au Daddy Yanky’s Studio et où j’y ai développé un Reggaeton et que j’ai appelé Marocaeton.

Quels ont été vos influences et votre parcours musical ?
J’ai toujours été un grand admirateur de la musique arabe avec tous ses géants (Oum Kalthom, Abd el Wahab, Abd El Halim…), y compris nos artistes marocains entre autres, Doukkali et Belkheyat…. Et j’ai eu depuis mon jeune age à Meknès, plusieurs maîtres de musique avec lesquels j’ai appris à jouer au violon et au oud. Ils m’ont fait découvrir la musique arabo-andalouse avec toutes ses subtilités. Aussi, je me suis mis à étudier la musique classique notamment à travers des compositeurs comme Mozart et Beethoven… Et depuis que je suis aux USA et jusqu’à ce jour, je développe constamment mon jeu de violon et je poursuit mon apprentissage de la musique auprès de maîtres issus de traditions musicales multiples. Et en 1998 j’ai créé un groupe que j’ai baptisé MoRockin, un clin d’œil, encore une fois à mes racines et à mon amour incommensurable pour le Maroc. Ce groupe est devenu, avec le temps, «l’ambassadeur musical» du Maroc au sein même de l’univers merveilleux de Walt Disney en Floride. J’ai, en outre, joué avec les plus grands … Cheb Khaled, Al Di Meola, Victor Wooten, Chat Samuel, Robert Wawoe D’Aruba, Rene Zays… Pour ne citer qu’eux.

Comment voyez-vous la scène artistique marocaine ?
Je constate une certaine évolution et j’apprécie ces nouveaux talents qui émergent. Ils affichent un certain renouveau tout en restant attachés à leurs cultures comme c’est le cas par exemple du groupe Fnair parmi d’autres. Par ailleurs, on pourrait noter le manque de professionnalisme du secteur artistique au Maroc par exemple au niveau de la distribution ou dans les systèmes de production en général. Mais toutefois pour ma part, j’ai été agréablement surpris par la rigueur et le professionnalisme de la maison de disques Platinium music avec laquelle j’ai signé, comparable aux firmes américaines.

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