La charte proposée aux rédactions indique notamment que les personnels de l’information dans les zones de conflit ou de tension «qu’ils soient statutaires ou pigistes, sont en droit d’attendre des protections, des contreparties et des garanties de base de la part de leurs employeurs, la protection ne devant en aucun cas être assimilée à un encadrement par les autorités militaires ou gouvernementales».
Elle définit 8 principes concernant : l’engagement soit la mise en commun des informations permettant d’évaluer le risque, le plein gré, l’expérience c’est à dire choisir des envoyés spéciaux «expérimentés et rompus aux situations de crise» qui peuvent encadrer les débutants, la préparation soit fournir toute formation aux situations de danger et aux premiers secours, l’équipement, l’assurance couvrant la maladie, le rapatriement, l’invalidité et le décès, le soutien psychologique au retour des missions dangereuses et enfin la protection juridique pour les journalistes en mission périlleuse et qui relèvent de la Convention de Genève à condition de ne pas contribuer directement à l’effort de guerre en s’armant ou en faisant de l’espionnage.
Ce projet de charte est né d’un colloque organisé à Paris le 18 décembre 2001, sur les thème «Reporters de guerre : informer à quel prix», auquel participaient des journalistes, les organisations représentatives de la profession, la Croix-Rouge, le Conseil de l’Europe, des assureurs…