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21ème édition du Festival du cinéma africain de Khouribga : «La Guérisseuse» et «Indigo» en lice pour le Grand prix «Ousmane Sembène»

© D.R

Deux œuvres cinématographiques marocaines sont en lice pour le Grand prix de la 21ème édition du Festival du cinéma africain de Khouribga (FCAK) qui s’est ouverte le 15 décembre et se clôturera le 22 décembre.

Il s’agit en effet de «La Guérisseuse» de Mohamed Zineddaine et «Indigo» de Salma Bergach. Le premier, projeté en avant-première du Festival international du film de Marrakech, est une fresque sociale contre l’ignorance, l’illettrisme et l’obscurantisme. Il est interprété par des acteurs comme Ahmed Moustafid, Fatima Attif, Mehdi El Arroubi, Hanane Elkabani et Nisrine Adam. Il relate l’histoire de Abdou, un adolescent de 16 ans qui vit dans une petite ville où la plupart des hommes travaillent dans les mines phosphate. Il est le fils adoptif de M’barka, la guérisseuse du «village».

«Entre Naima, son amie, qui l’enseigne, lui fait lire les histoires des Mille et une nuits et sa mère qui souhaite le laisser dans l’ignorance la plus totale, Abdou erre dans la ville avec son vélo. Un jour, sur conseil de Abdou, Ch’aayba, trentenaire incontrôlable, cynique et pickpocket, se laisse convaincre de rendre visite à Mbarka pour soigner l’eczéma qui le fait souffrir. Dès lors, le sort liera ces trois personnages…», peut-on lire dans le synopsis. En ce qui concerne le deuxième nouveau film. Il raconte l’histoire de la jeune Nora, 13 ans. Après un choc émotionnel, elle se réfugie dans le monde de la voyance pour échapper à la brutalité de son frère Mehdi.

«Nora découvre un cadeau qui pèsera sur elle comme une malédiction et provoquera des malentendus autour d’elle». Ce film de 1h30 réunit une sélection d’acteurs, à savoir Rim Kettani, Khouloud, Marwa Khalil, Mohamed Wahib Abkari, Aicha Mahmah, et Rachida Saadi. Outre ces deux œuvres cinématographiques, 13 autres films africains produits entre 2017 et 2018 se disputent le Grand prix Ousmane Sembène. Il s’agit de «Les Bienheureux» (Algérie), «La Clémence de la jungle» (Rwanda), «Elonga (Congo), «Fatwa» (Tunisie), «Je ne suis pas une sorcière» (Zambie), «Keteke» (Ghana), «Les Moissonneurs» (Afrique du Sud), «Nangama» (Côte d’Ivoire) , «Rebel Pilgrim» (Cameroun), «Supa Modo» (Kenya), «T- Jonction» (Tanzanie) et «Le Voyage des oubliés» (Bénin).

Par ailleurs, le jury de cette manifestation artistique est présidé par le cinéaste Balufu Bakupa-Kanyinda (RDC) à qui l’on doit «Juju Factory», son premier long-métrage réalisé en 2007 et «Congo: le silence des crimes oubliés», un documentaire qu’il a produit et réalisé en 2015. Au programme également, un hommage sera rendu à l’acteur marocain Mohamed Khouyi et la comédienne et réalisatrice Maimouna N’daiaye (Burkina Faso). Il faut noter que le Festival du cinéma africain de Khouribga constitue désormais un rendez-vous annuel renouvelant l’union liant les cinéastes marocains à leurs homologues africains, afin d’échanger les dernières productions cinématographiques du continent.

«Quel que soit l’angle que l’on choisit pour appréhender le Festival du cinéma africain de Khouribga, on ne peut qu’être attristé de constater l’impécuniosité dans laquelle il se débat, édition après édition, pour persévérer dans son être», indique Noureddine Sail, président de ce festival, en ajoutant que cette édition se tient «dans des conditions difficiles». «Je dois dire que l’engagement africain de Sa Majesté Mohammed VI a grandement contribué au rayonnement de notre Festival, de même que la fidélité sans réserve de notre principal partenaire OCP. Hélas, les autres partenaires restent, globalement, timides, sans grande ambition ni conscience culturelle ! Et surtout, sans ponctualité aucune en ce qui concerne leurs engagements financiers», déplore-t-il.

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