Cinema

Alex de la Iglesia, inventeur du cinéma proche de la folie

© D.R

Le grand réalisateur Alex de la Iglesia a offert, lundi 8 décembre, la première master class programmée dans le cadre du Festival international du film de Marrakech qui se poursuit jusqu’au 13 décembre. Cette rencontre a permis à ce cinéaste de renommée mondiale de partager son expérience avec les réalisateurs, acteurs, ainsi qu’avec les étudiants des écoles du cinéma.

Lors de ce rendez-vous, ce réalisateur baroque, chantre de la comédie noire et du fantastique décalé, a entamé son intervention en revenant sur son parcours personnel. «J’ai traversé dans ma vie une trajectoire assez particulière. J’ai commencé au début à étudier la philosophie, après j’ai intégré le monde du décor.

Puis, finalement j’ai, curieusement, dirigé les films». Ce cinéaste connu pour son style provocateur a fait savoir qu’«il cherche à divertir le spectateur dans ses films et de ne pas uniquement le provoquer». Et d’ajouter : «J’ai posé un type de cinéma particulier, de manière rigoureuse et proche de la folie. J’essaye d’être plus sincère dans le cinéma». Quant à ses influences, cette icône du cinéma a relevé que «les grands réalisateurs ne m’influencent pas, ce sont les mauvaises personnes qui m’inspirent». Alex de la Iglesia s’est également rappelé l’expérience de son premier long métrage «Action Mutante».

«J’ai apprécié le rythme de ce film mais j’étais déçu au niveau de la technique». En évoquant quelques scènes de ses œuvres cinématographiques à l’instar de «Perfect crime», et «Les sorcières de Zuarramurdi», le réalisateur parvient à faire rire de par l’horreur. Ses héros, tels que des personnages comiques ou de jeux vidéo, ont beau être maltraités ou victimes des pires accidents, ils se relèvent toujours. Dans ce sens, il a expliqué que «dans mes films je cherche la contradiction, le mélange des concepts ainsi que la force absolue et le chaos parfait». Interrogé sur son dernier long métrage documentaire sur la plus grande star de la planète football, l’Argentin Leo Messi, il dit : «C’était un vrai plaisir de rencontrer cette personne.

Le plus surprenant c’est son aspect religieux», indique-t-il.  Ceci étant, l’image compte énormément pour ce réalisateur lors du tournage. «L’image constitue une obsession pour moi. Il ne faut pas délimiter un cadre pour ne pas détruire cette beauté non encadrée», affirme-t-il. Alex de la Iglesia, ce réalisateur espagnol inclassable, n’a pas oublié de donner quelques conseils aux jeunes réalisateurs. «Il ne faut pas baisser les bras. Il faut aller jusqu’au bout. Il faut foncer et ne jamais abandonner. Il faut réaliser avec toute générosité», leur a-t-il adressé.

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