Cinema

FCMT : «Vous venez de loin», un film qui raconte l’histoire d’une famille dispersée par la guerre

© D.R

Le film documentaire «Vous venez de loin» d’Amal Ramsis vient d’être présenté en compétition officielle dans le cadre du 25ème Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan (FCMT), qui se poursuit jusqu’au 30 mars.

Ayant fait ses études de cinéma à Madrid, la cinéaste égyptienne a voulu, à travers ce film de 84 mn, parler de la guerre civile d’Espagne (1936-1939) et mettre en avant le rôle des Arabes dans la lutte contre le général Franco et le fascisme à l’époque. «L’idée m’est venue en 2003, lorsque j’ai découvert par hasard et à travers un article paru dans un journal espagnol de la participation des Arabes pendant la guerre civile d’Espagne contre Franco et le fascisme», a souligné Amal Ramsis, à l’issue de la projection «Vous venez de loin» en compétition officielle (dans la catégorie du film documentaire). A travers ce documentaire, réalisé entre 2017 et 2018, la cinéaste égyptienne a réussi ainsi à faire connaître les anciens leaders et militants arabes qui ont choisi de rejoindre le camp adverse au général Franco et non pas l’inverse comme il a été évoqué dans les écrits sur cette époque de l’histoire d’Espagne.

A leur tête, figure le grand militant et écrivain palestinien Najati Sidqi  qui a participé à cette guerre civile à travers ses livres et la distribution des tracts en arabe pour l’engagement contre le mouvement franquiste en pleine montée à l’époque. Amal Ramsis a voulu montrer comment ce leader palestinien s’est donné tout entier à son combat qui lui a valu l’éloignement de toute sa famille en Palestine et sa fille née en Russie. Après presque 80 ans de la fin de la guerre civile d’Espagne et le décès de Najati Sidqi en 1979, la cinéaste égyptienne a réussi à rassembler les trois enfants de l’ancien leader et militant palestinien. Elle s’est ainsi déplacée entre la Russie, le Liban, la Grèce et le Brésil pour pouvoir organiser cette rencontre entre Daoulat, Saïd et Hind.

Ne s’étant jamais rentrés, ils ne se connaissent que par des photos de famille et ils ne s’expriment pas dans la même langue. Concernant Daoulat, celle-ci- qui est née et a vécu en Russie- ne parle que la langue russe. Contrairement à Saïd et Hind, qui vivent respectivement au Brésil et au Liban et s’expriment tous les deux en dialecte libanais et en anglais. Ayant pour commun leur nostalgie à leurs origines palestiniennes, les trois enfants de  Najati Sidqi  ont montré comment ils ont beaucoup souffert de la dispersion des membres de leur famille et de leur éloignement de la Palestine. D’autant plus que la fille aînée Daoulat a fait part de son vœu à sa petite fille que les cendres de son corps soient dispersées à sa mort à Jérusalem.

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