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Hafid Stitou exauce son souhait de tourner pour Brahim Chkiri

© D.R

Il se produit dans «Come-back»

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Dans le film, Hafid Stitou joue le rôle du père qui était très amoureux de sa femme mais qui change avec les choses de la vie ; il commence à la battre et la délaisser, chose qui crée une fracture dans la famille.

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L’acteur marocain Hafid Stitou prend part au nouveau film «Come-back» de Brahim Chkiri. L’annonce est faite par l’acteur qui indique qu’une partie a été tournée au Maroc et une autre en Belgique où il est installé. «C’est l’histoire d’un couple qui s’aime beaucoup et qui a un enfant. A un moment donné, le papa va commencer à boire et à ne pas travailler. Les problèmes classiques vont commencer. L’enfant, qui voit ses parents se disputer va s’enfermer pour se rabattre sur sa musique et ses jeux vidéo», précise l’artiste sans gâcher le charme de l’intrigue tout en louant les qualités du cinéaste. «Là où Brahim Chkiri a été assez subtil, c’est qu’il a réservé un sort à l’enfant qui va se radicaliser et partir en Syrie. Le réalisateur a été assez intelligent de par sa vision qu’il a apportée sur des enfants d’environ 15 ans. Comment ceux-ci peuvent-ils partir par les aéroports en Europe sans avoir de contraintes au niveau des autorités du pays ?». Dans le film, Hafid Stitou joue le rôle du père qui était très amoureux de sa femme mais qui change avec les choses de la vie ; il commence à la battre et la délaisser, chose qui crée une fracture dans la famille.

Au-delà de ce personnage, l’artiste exauce un vœu. «Cela fait longtemps, une dizaine d’années, que je voulais tourner avec Brahim Chkiri. Pour moi, il est certainement l’avenir du cinéma marocain. C’est un grand monsieur. Quand je suis arrivé sur son plateau, cela s’est divinement bien passé. Il y a toujours une équipe soudée autour de lui. J’espère encore tourner avec lui».

A propos de l’exploitation de son charme dans sa carrière artistique, Hafid Stitou dit avoir mis beaucoup de temps à accepter son physique avec des traits durs et noirs. «Souvent, on me donne des rôles de mafieux ou policier. Je trouve qu’il ne faut pas travailler que le physique qui est quand même important parce que c’est le premier qu’on regarde, mais aussi l’intérieur. Il est vrai que je suis très content qu’on me donne de tels rôles parce que dans la vie on est tout le contraire», indique-t-il avec un bon sens de l’humour.

Quant à son succès, il le doit à sa double identité culturelle. «Bien que j’aie été élevé par un père qui ne savait pas lire et écrire ainsi  qu’une mère érudite et vu les expériences de la vie, voire l’entourage, j’ai pu m’en inspirer pour les reproduire humblement au cinéma». Dans ce sens, il rappelle avoir eu un très grave accident qui l’a empêché de marcher pendant deux ans et avoir fait d’autres métiers. «Si jamais j’ai un rôle de boulanger à interpréter, je passerai trois mois dans une boulangerie pour apprendre à faire le pain. Il faut se donner aussi bien pour un petit rôle que pour un grand». Quand bien même, il dit être instinctif et avoir à la fois une prédilection pour les rôles hard, noirs et dramatiques. «C’est jouissif, viscéral de jouer et j’ai le profil pour ces personnages. Par contre, je serai content qu’on me propose des comédies qui me parlent», commente-t-il.

Outre sa participation au film de Brahim Chkiri et à d’autres productions, Hafid Stitou a fait un court-métrage avec une équipe marocaine et belge. «J’aspire à faire, au Maroc, une mixité d’acteurs marocains, français, anglais et américains. Pour l’heure, nous sommes en écriture de scénario qui doit être bon. C’est pour montrer le Maroc différent ainsi que son Sahara. Nous avons envie d’anoblir notre pays». Interrogé à propos de l’essor du cinéma marocain à l’international, l’acteur se veut clair. «Concernant les films marocains qui décollent à l’étranger, c’est quasiment une mission impossible parce que faire un film en darija, ce n’est pas vendeur. Si on veut faire de l’entertainment ou du cinéma commercial,  ce n’est bien pour le Maroc. Mais pour partir aux plates-formes internationales, c’est pas évident. Je pense qu’on doit faire du cinéma en racontant des histoires, des films pour le Maroc en premier lieu, des comédies et films d’action en darija. Mais si l’on veut aller vers l’international, on doit faire des films avec de l’anglais, du français et le dialecte marocain dedans». Et il ne manque pas de livrer des regards sur la culture. «Ce qui me désole au Maroc, c’est que les riches n’y mettent pas d’argent pour participer à l’essor du pays. C’est scandaleux et déplorable ! On ne va pas toujours attendre le CCM pour en avoir. Les acteurs souffrent ici, c’est le Souverain et la famille royale qui s’occupent souvent d’eux», exalte-t-il. 

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