Cinema

Hicham Hajji: «J’aime côtoyer des stars comme Tom Cruise et Nicole Kidman»

© D.R

ALM : Qui est Hicham Hajji ?
Hicham Hajji  :
Hicham Hajji est avant tout un rêveur. Toute ma vie, j’ai rêvé de films, de cinéma, de stars et de paillettes. Je pense que je suis le plus chanceux du monde de faire un métier que j’aime et de rencontrer toutes ces personnes formidables durant chaque projet.

Parlez-nous de votre parcours et de votre formation?

Après avoir fait des études de comptabilité en France, j’ai rapidement compris que le bureau n’était pas pour moi. J’ai été accepté dans une école de cinéma à Montréal où je me suis senti moi-même. Par la suite j’ai eu la chance de trouver un mentor (un producteur canadien) qui m’a vite pris sous son aile et m’a appris le métier sur des vidéos clips de Céline Dion, Corneille, Zaho, etc.
Par la suite j’ai vu qu’il y avait une grande opportunité au Maroc, que je n’ai pas manqué de saisir. Ce qui m’a lancé dans l’industrie nationale puis internationale.
 

Vous avez beaucoup travaillé avec des productions étrangères, qu’est-ce que ces expériences vous ont apporté ?

Travailler avec des gens qui ont plus d’expérience, surtout au niveau international, est toujours une bonne chose. Dans ce métier on n’arrête pas d’apprendre et la technologie ne cesse de progresser. Je reste toujours comme un enfant lorsque par exemple je travaille avec un grand monsieur comme Werner Herzog (avec qui j’ai passé plusieurs mois) qui me raconte ces petites anecdotes avec Christian Bale ou encore Tom Cruise, aussi quand je passe du temps avec de très grands acteurs avec qui j’ai eu l’honneur de travailler comme Nicole Kidman, James Franco, Robert Pattinson, Jose Garcia, Jean Dujardin, et avec tous j’ai eu des moments très sympathiques. Je suis tout simplement en train de réaliser mon rêve.

Vous produisez beaucoup de nouveaux talents, pourquoi un tel choix ?

Un de mes rêves est de faire des films marocains que je produis, des films internationaux. On a beaucoup de talents au Maroc, il faut juste un peu plus de moyens pour faire des films de qualité et pouvoir les faire voyager dans de grands festivals pour rencontrer d’autres publics, s’ouvrir sur d’autres cinématographies.

Vous vous attaquez  à des sujets décalés et vous faites un cinéma à part, très éloigné des standards marocains, pourquoi un tel démarquage ?

Pour moi, le cinéma avant tout est du divertissement. Et j’essaie de faire mon cinéma en tant que tel. Il y a assez de misère dehors dans le monde réel, il faut changer les idées au public marocain, sinon on ne remplira pas les salles de cinéma qui ferment de plus en plus alors que le Maroc commence à produire un bon nombre de films par an dont certains méritent franchement un véritable succès en salles.

Quel regard portez-vous sur le cinéma marocain aujourd’hui?

On veut faire du cinéma d’auteur. Beaucoup font leur propre film, personnel. C’est une très bonne chose. Mais il faut s’ouvrir sur d’autres types de cinéma. Il faut  faire appel à de véritables scénaristes, des producteurs qui aient une vision pour créer une bonne synergie et offrir au public marocain une grande variété de produits à voir. Le public est diversifié. On ne peut pas savoir ce qu’il veut voir. On ne peut pas lui imposer un type unique de cinéma. C’est son droit de voir tout ce qu’il aime et d’aller le chercher ailleurs quand le cinéma local ne le lui offre pas.  

Pensez-vous réellement que le cinéma marocain se porte mieux?

Il est clair qu’il se porte de mieux en mieux avec le fonds du Centre cinématographique qui a plus que doublé en 7 ans. Mais malheureusement les films piratés se vendent dans tous les coins de rues a 5 dirhams et nos salles de cinéma ferment les unes après les autres. Il faut vraiment faire quelque chose contre tous ces problèmes.  

Quelles sont vos références cinématographiques ?

En fait, les réalisateurs ainsi que les films sont très nombreux, il est difficile d’en sélectionner 2 ou 3, mais ma référence du moment est Christopher Nolan : réalisateur de «Inception», «Interstelar», «Batman» et d’autres. J’aime son univers, sa folie qui n’a pas de limites, son approche à la fois lyrique et ancrée dans le futur. C’est un visionnaire.

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