Cinema

Jamal Antar, une étoile marocaine qui brille à Hollywood

© D.R

L’acteur se produit dans des œuvres américaines

Jamal Antar. Voilà un acteur marocain qui évolue à pas sûrs au pays de l’Oncle Sam. En une vingtaine d’années aux Etats-Unis, l’artiste s’est frayé une renommée dans l’industrie cinématographique à Hollywood, connue pour sa dureté. C’est surtout son rôle dans la fameuse série télévisée «NCIS» qui a fait sa renommée. Dès lors, l’acteur, installé à Los Angeles, s’impose comme une valeur sûre dans la scène américaine. En fait, un tas de chances semblent contribuer à la réussite de cet artiste âgé de 44 ans. Entre un air visiblement spontané et sérieux à la fois, un regard franc et une carrure robuste, Jamal Antar a tous les atouts pour séduire les réalisateurs et le public. Mieux encore, il ne prête nullement attention à toutes ces histoires de célébrité. Il privilégie plutôt la vie de famille et l’amour des siens.

Ce sont, comme il l’exalte, toutes ces «petites choses» qui lui importent parce que durables. «Je suis aussi un homme à l’ancienne. Les principes de famille sont sacrés pour moi. Les valeurs fondamentales comme l’amour et l’engagement sont tout aussi cruciales pour moi. Sans cela, on navigue à vue, dans un monde parfois fou qui peut nous faire oublier très vite l’essentiel», avance-t-il.

Avant d’arriver en Amérique, il est passé par Toulouse. Un chemin qui n’a jamais été facile. Fils de parents marocains immigrés en France, né et ayant grandi dans le quartier de la Faourette, il a dû batailler, tout comme d’autres, pour arracher ses premiers rôles. Avec sa figure à l’italienne, dégaine du mauvais gars qui peut en allonger une pour un rien, la démarche nonchalante de celui qui prend le temps d’aller à sa destination, il a été choisi pour des rôles de maffieux et de mec infréquentable. De la série à grand succès «NCIS», à «LA’s Finest» en passant par d’autres rôles dans «Seal Team», «68 whiskey», «The politician» ou encore «The Mondalorian», les rôles s’enchaînent dans la carrière de l’artiste. «Jouer un rôle pour une série télé ou pour un film d’une Major pour le cinéma, c’est pour moi la même démarche. Il faut que cela me prenne aux tripes. Il faut que je sois touché pour intégrer mon caractère et lui donner corps. Il ne s’agit pas uniquement d’incarner un mafieux ou un agent secret, mais de donner à voir un personnage crédible, qui a du corps, qui soit dense et surtout vrai. L’acting pour moi est une manière de sublimer dans le bon ou le mauvais, en allant plus loin que soi, en allant plus profond en soi», confie l’artiste.

Et ce n’est pas tout. Jamal Antar a toujours une forte pensée pour son pays. Il se dit fier de sa marocanité. Il est d’ailleurs très actif pour parler de son pays et pour en faire une belle promotion aux USA, fait constamment la couverture des magazines spécialisés. «Se prendre au sérieux nous fait faire des erreurs. Cela peut nous jouer des tours. Ce n’est pas dans ma nature. Mais avoir de la rigueur, bosser sérieusement, aller au bout des choses, assumer, ne jamais faire les choses à moitié, ce sont pour moi des règles d’or. Et je fais tout pour m’y tenir. Mais, comme tout un chacun, des fois on y arrive, des fois, non», estime-t-il. C’est cette franchise qui lui a valu d’être respecté de ses pairs, très apprécié pour son caractère jovial. Pour lui, le cinéma est un art majeur qui «nous révèle à qui nous sommes». C’est ainsi qu’il choisit ses rôles, n’accepte pas n’importe quelle offre et se tient aux choses qui ont un sens dans sa vie. «Jouer pour jouer n’a jamais été le but. Il ne le sera jamais. Je ne dis pas que je croule non plus sous les offres. C’est dur de se faire une place ici. La concurrence est très rude. Mais je tiens à rester qui je suis profondément. Je ne fais pas de concessions au détriment de mes principes et de ma vision du monde», avoue l’acteur.

Si l’artiste a un rêve, c’est bien celui de venir tourner, au Maroc, son pays, avec une grande production. «Ça se fera quand ça se fera. J’ai le temps. Je ne brûle jamais les étapes. Step by step, et garder la tête froide. Tout finit par arriver», aspire-t-il.

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