Le septième art comme levier de développement des régions montagneuses : 2ème Festival international du cinéma de montagne, une consécration

Pour la première fois, la province d’Azilal a bénéficié d’un soutien pour la construction d’une grande salle de cinéma et d’une autre salle dédiée à la formation.

Hommages : En partenariat avec le ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication, le Centre cinématographique marocain et le Conseil régional de la région de Beni Mellal-Khénifra, la Fondation Voix de la montagne pour le patrimoine et le développement durable a organisé la deuxième édition du Festival international du cinéma de montagne du 3 au 7 septembre 2024, à Ouzoud, province d’Azilal.

Lors de son mot d’ouverture, la présidente du Festival, Bahija Simou, a d’abord mis l’accent sur la réussite de la première édition du festival qui a réalisé les objectifs escomptés. «Cette première édition n’a pas manqué d’avoir des résultats concrets et encourageants. Ainsi, et pour la première fois, la province d’Azilal a bénéficié d’un soutien pour la construction d’une grande salle de cinéma et d’une autre salle dédiée à la formation… Notre satisfaction a été renforcée de voir la région d’Ouzoud attirer, ainsi que nous le souhaitions et grâce à ses atouts naturels, des productions cinématographiques. Ainsi, après le tournage de la série «Bab El khir» avec Mohamed Khouyi, notre région a également accueilli le tournage de la quatrième saison de la série populaire «Baba Ali», en langue amazighe. Toutes ces productions ont été réalisées au sein d’établissements d’hébergement locaux», a fait savoir la présidente.

Par la suite, Mme Simou a mis en exergue l’ouverture de la deuxième édition du Festival du cinéma de la montagne tout en passant en revue un grand nombre de projets cinématographiques, de programmes portant sur des projections de films de renommée internationale, de documentaires, de tables rondes et de conférences, de soirées artistiques… qui vont participer au rayonnement et à la réussite de cette deuxième édition… Au terme de son intervention, elle a vivement remercié tous les participants à ce festival sur les plans national et international, les organisateurs, les autorités locales, les élus, les conseils élus…

Et lors de l’intervention du ministre de la jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid, lue en son nom, la secrétaire générale du département de la culture a déclaré que l’organisation de ce festival, dans cette contrée montagneuse, reflète la bonne volonté de notre pays de participer au développement socioéconomique et culturel de ces contrées isolées et l’affermissement de la culture cinématographique sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Et d’ajouter : «Je remercie vivement la Fondation Sawt Al Jabal pour la culture et le développement durable et Bahija Simou pour les efforts considérables qu’elle ne cesse de déployer pour promouvoir le tourisme et les potentialités dont regorge cette contrée édénique ainsi que les autorités locales, les élus, la collectivité territoriale de Ait Tagla…».

La deuxième édition de ce festival qui s’assigne pour objectif de booster le septième art comme un levier de développement des régions montagneuses a connu aussi l’intervention de la ministre déléguée chargée de la transition numérique et de la réforme de l’administration, Ghita Mezzour, qui a érigé en piédestal les potentialités touristiques, culturelles… dont regorge la région d’Ouzoud qui relève de la province d’Azilal. «La convention de partenariat que nous allons signer offrira un grand nombre de formations au profit des jeunes dans le domaine du digital. Ces bénéficiaires seront accompagnés pendant ces formations afin qu’ils s’insèrent dans le monde du travail. Le numérique permettra à ces jeunes de découvrir cette nouvelle révolution des temps modernes qui ouvre des horizons nouveaux dans tous les domaines…».

Ainsi, la compétition officielle verra la projection de longs métrages, de courts métrages et de films documentaires de renommée internationale, en présence d’invités prestigieux venant d’Afrique, d’Europe et d’Asie. Le jury du long métrage est présidé par le producteur français Freddy Denaës, alors que celui du documentaire sera mené par la réalisatrice marocaine Narjiss Nejjar. Le festival portera aussi sur des conférences, des tables rondes, des veillées artistiques… A noter qu’un vibrant hommage a été rendu au cinéaste Mohamed Abderrahmane Tazi, à l’actrice Naïma Lemcharki et au scénariste et acteur du cinéma amazigh Ahmed Ntama.