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Les 27èmes semaines du film européen au Maroc du 11 novembre au 3 décembre : 8 longs-métrages et 3 courts du sud de la Méditerranée programmés

© D.R

Les 27ème Semaines du film européen au Maroc, prévues du 11 novembre au 3 décembre à Marrakech, Casablanca, Tanger et Rabat, sont marquées par la programmation de 8 longs – métrages.

«Ces films ont été sélectionnés et/ou primés dans les festivals et les manifestations cinématographiques internationales les plus prestigieuses», précisent les initiateurs qui indiquent que la programmation comprend également 3 courts – métrages du sud de la Méditerranée. A propos de cet événement, Claudia Wiedey, ambassadrice de l’Union européenne au Maroc, déclare : «Si nos Semaines du film européen ont su attirer de plus en plus de spectateurs à Rabat, Casablanca, Marrakech et Tanger, c’est en raison de l’exigence de qualité qui a toujours guidé notre volonté de présenter chaque année le meilleur du cinéma européen». En détail, la star Catherine Deneuve enchantera, en ouverture, les spectateurs dans «La Vérité» de Hirokazu Kore-Eda, où elle incarne brillamment une actrice célèbre vieillissante à la langue tranchante et au verbe haut. Présenté au dernier Festival de Venise, le film réunit autour de l’icône française la grande Juliette Binoche,  Ethan Hawke et Ludivine Sagnier.

Selon la même source, cette édition sera également l’occasion de retrouver le grand maître du cinéma social, Ken Loach, qui revient cette fois-ci avec un drame au sujet très actuel : l’ubérisation des sociétés. Centré sur le quotidien incertain d’une famille,  «Sorry we missed you» est une œuvre politique forte et bouleversante qui a conquis le public du Festival de Cannes, où il a été présenté en mai dernier. Choisi par l’Italie pour la représenter aux Oscars, «Le Traître» de Marco Bellocchio est une fresque fascinante sur la mafia, basée sur des faits réels, qui marque le retour en fanfare de l’un des plus importants cinéastes européens de notre époque.

Aussi «Adults in the room» du légendaire Costa Gavras qui a adapté pour l’occasion le best-seller de Yanis Varoufakis, est un autre temps fort de cette édition. Il plonge de manière captivante dans les coulisses du pouvoir. Au sommet de son art, Costa Gavras livre une étude au scalpel et une réflexion profonde sur la crise grecque. Il sera aussi question de politique dans «El Reino» de Rodrigo Sorogoyen, qui a raflé pas moins de 7 statuettes à la dernière cérémonie des Goya en Espagne, dont celles de meilleur réalisateur et de meilleur acteur. Un thriller politique haletant qui impose Sorogoyen comme l’un des cinéastes majeurs de la péninsule ibérique.

Et ce n’est pas tout ! Une belle surprise viendra du Danemark : premier film de son auteur, «The Guilty» est aussi un thriller d’une étonnante maîtrise. Une expérience immersive et magistrale au sein des urgences de la police. 

Aussi, «A White, White Day», une co-production suédoise réalisée par Hlynur Palmason, est un film très singulier sur le deuil et la vengeance. Il a obtenu le Prix de la Révélation lors de la dernière Semaine internationale de la critique à Cannes. Lauréat du prix Alfred Bauer au dernier festival de Berlin où il était présenté en compétition, «Benni» de Nora Fingscheidt est un drame bouleversant sur une enfance déglinguée. Le film a récemment été choisi par l’Allemagne pour la représenter aux Oscars.

Quant aux 3 courts métrages du sud de la Méditerranée, ils ont pour toile de fond le Maghreb : «Bab Sebta» de Randa Maroufi ; «Les pastèques du Cheikh» de Kaouther Ben Hania et «Nefta Football Club» de Yves Piat.

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