Elle participe dans un nouveau docu-fiction américain
«Dans le domaine, ceux qui comprennent l’anglais sont une denrée rare. Pour ma part, je joue des cartes que d’autres n’ont pas».
La jeune artiste marocaine, Salma Sairi, prend part au nouveau docu-fiction intitulé «The covenant» (Le pacte) de son réalisateur américain David Batty. L’annonce est faite par l’actrice qui précise que la participation à une telle œuvre conçue dans un style cinématographique est une «première» dans son parcours.
A propos de ce docu-fiction, dans lequel elle est entourée d’artistes américains, marocains et européens, l’artiste indique qu’il raconte «l’histoire d’Abraham». Salma Sairi, qui y interprète le rôle de «Hajar», s’exprime sur son expérience dans cette production dont le tournage s’est, pour l’heure, arrêté pour cause de Covid-19. «La personnification en docu-fiction diffère de celle en sitcom ou téléfilm dans lequel le sérieux compte et l’artiste doit se glisser parfaitement dans la peau du personnage. Dans le docu-fiction, l’interprétation se fait, à mon sens, avec des sentiments tout en puisant sa force dans l’expression du visage et des yeux», détaille-t-elle.
Outre «The covenant», l’actrice s’affiche dans «Daba Tzian» (Ça va s’arranger) en rediffusion sur MBC5. Elle vient également de se produire dans la sitcom «Sarba» diffusée en Ramadan dernier. Une œuvre dans laquelle elle s’exprime également en anglais. «J’ai été contactée pour m’y produire parce que je parle cette langue. Dans le domaine, ceux qui comprennent l’anglais sont une denrée rare. Pour ma part, je joue des cartes que d’autres n’ont pas», avance-t-elle.
En fait, cette artiste, qui maîtrise parfaitement cette langue avec un accent américain, est lauréate du conservatoire de Casablanca (boulevard de Paris) où elle a fait 4 ans d’art dramatique. Quant à son anglais, elle le doit à des études supérieures à l’Université Hassan II de Ben Msik et des workshops en cette langue. Mieux encore, l’artiste parle le français qu’elle comprend puisqu’elle a reçu des études supérieures en cette langue après deux années universitaires. «Dès que j’ai eu mon bac, mes parents me disaient que je pouvais faire ce que je voulais. C’est ainsi que j’ai commencé à chercher des castings à passer», remonte-t-elle le temps. Au bout de deux ans, la comédienne a, «par hasard», décroché son premier rôle principal dans «Nayda F’douar» (La pagaille au douar) de Hicham Lasri. «Je n’en revenais pas !», exalte l’actrice qui avait 19 ans au moment de l’obtention de son personnage dans cette œuvre télévisée. «J’étais aussi un garçon manqué», enchaîne l’artiste âgée de 24 ans et qui ne jure que par le «dur labeur». «Ma carrière artistique vient de commencer. Je continue mon chemin bien que le métier d’actrice ne procure pas d’acquis financier», estime l’artiste qui a également une licence en logistique et deux diplômes en administration et informatique. Entre-temps, elle enchaîne les rôles dans des séries comme «Hyati» (Ma vie) de Yassine Fennane, «Nâam A Lalla» (Oui Madame) de Zakia Tahiri, dans des téléfilms à l’instar de «Shab Lbac» (Les bacheliers) de son réalisateur Actarus et «Lkalb Krim» (Le cœur est généreux) de Abdelhay Laraki. «Ma participation à «Lkalb Krim» m’a fait énormément plaisir parce que je venais de m’inscrire au registre de donneurs d’organes», exalte Salma Sairi.
Interrogée sur sa démarche artistique, l’actrice, qui change de style de cheveux d’un rôle à l’autre, indique faire de «l’observation» d’autres acteurs dans différents films. Et ce n’est pas tout ! «Je lis des livres sur le langage du corps. Je lis même de la littérature et la science», révèle-t-elle en rappelant s’être également initiée de manière autonome à d’autres langues telles que le hindi, l’hébreu et le chinois. Une artiste accomplie bien qu’elle ne veuille «pas faire de buzz».