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Said Bey : J’ai pris deux mois pour lancer «Azma w tfout» par amour pour le pays

© D.R

Entretien avec Said Bey, artiste marocain

L’artiste Said Bey est surtout connu pour être acteur. Récemment il a surpris le public par sa performance dans le clip du single «Azma w tfout». Il s’exprime sur cette nouvelle expérience, en révèle les dessous ainsi que les projets.

ALM : Le public marocain, qui vous connaît plus comme acteur, a récemment découvert votre nouvelle facette de chanteur à travers le single «Azma w tfout» (Cette crise va passer) que vous avez lancé avec l’artiste, Lamiae Zaidi. Est-ce un talent caché ?

Said Bey : En fait, je ne suis pas chanteur. Je suis plutôt interprète. Par contre, c’est l’écriture des paroles, faite par mes soins, qui m’a inspiré, en premier, l’idée du single avant de l’interpréter avec la chanteuse Lamiae Zaidi. Ainsi, notre duo est une référence à la collaboration entre la star Dalida et l’acteur français Alain Delon. J’ai aussi pris, comme exemple, le grand interprète belge, Jacques Brel, également auteur de paroles dont la performance est théâtrale. Pour ma part, je suis, à mon tour, un interprète qui a une expérience à travers ma chaîne YouTube, qui porte mon nom et sur laquelle j’ai, entre autres, donné lecture de mon poème en zajal avec l’accompagnement musical d’un luthiste. Après «Azma w tfout», je me suis lancé en écriture d’un autre single intitulé «Wach ana gheltana» (Suis-je fautive) qui sera chanté par la même artiste.

Et comment votre choix s’est-il porté sur Lamiae Zaidi ?

Pendant le confinement, j’échangeais via WhatsApp avec un groupe composé d’artistes, sportifs et hommes de médias entre autres. Entre-temps, nous avons eu l’idée de venir en aide à des familles indigentes. Nous avons également conçu des vidéos pour sensibiliser les citoyens à la raison d’être du confinement. Nous avons même travaillé sur une campagne destinée à venir en aide aux médecins et infirmiers. Après quoi, notre groupe est devenu restreint pour comprendre majoritairement des artistes. C’est ainsi que j’ai parlé à Lamiae Zaidi à propos du temps que je passe à écrire des paroles. Lorsqu’elle a lu celles de «Azma w tfout», elle m’a appris que cela ferait un bon single. Donc, je me suis lancé tout en recherchant un compositeur. Mon choix s’est porté sur Redouane Diri et sur le réalisateur Hicham Rafie qui ont apprécié mon projet consistant en un mélange entre mon interprétation et le chant de Lamiae Zaidi.

Pourriez-vous nous parler de la manière dont vous avez géré le travail sur le single?

Déjà, j’ai tenu compte du fait que la chanteuse habite Tanger. Pour ma part, je suis une personne nocturne. Donc j’ai travaillé en nuit plus qu’en journée. Aussi, je ne me précipite pas pour sortir une œuvre. Pour «Azma w tfout», j’ai pris deux mois avant de le lancer par amour pour le pays et pour semer l’espoir. D’où le choix du titre du single dont le clip est garni des seules jolies photos de notre beau pays pour illustrer le retour à la vie. C’est pour cela que j’ai pris le temps de travailler sur le single sous forme de clip. En tout, j’ai découvert pendant le confinement que j’apprenais toujours des nouveautés en personnification, écriture, interprétation et «chant».

Quelle serait la différence entre votre performance en interprétation et personnification ?

Pour moi, le chant se base sur des paroles, une musique et composition. Quant à la personnification, elle allie des paroles, des dialogues et un rythme en performance. En d’autres termes, il y a un rythme émotionnel dans un personnage et un rythme musical en chant. Les deux procurant un plaisir. Pour ma part, je suis un acteur ayant un ton qu’il n’a pas en chant.

Qu’en est-il de la valeur ajoutée de l’interprétation en chant pour votre carrière d’acteur ?

A vrai dire, je ne suis pas à la recherche de valeur ajoutée. Par l’occasion, j’ai d’autres talents puisque je suis également artiste-peintre et j’écris des émissions pour satisfaire des désirs de créativité. La valeur ajoutée, c’est pour moi la recherche de nouveautés à partager avec le public. Quand je suis à la hauteur, je me lance après consultation de ma petite famille et mes amis. Je me dis que ce sont des expériences pleines d’apprentissage. Ce qui m’intéresse c’est d’y succéder. Je suis aussi à la recherche de qualité tout en évitant les futilités pour intéresser le public.

Auriez-vous des projets ?

Pour l’heure, je travaille sur ma nouvelle chaîne YouTube sur laquelle j’ai lancé une émission appelée «Akhir Haja» (Nouveauté). J’y invite des artistes, chanteurs, producteurs et sportifs entre autres pour échanger avec eux. A la fin, je leur pose des questions sur le dernier livre qu’ils ont lu ou le dernier film qu’ils ont vu. C’est une manière de les faire connaître auprès du public et une occasion pour moi d’apprendre et de faire des recherches sur leurs livres et films de prédilection. Pendant le confinement j’ai appris plusieurs choses comme le montage. Après le déconfinement, je compte travailler sur un nouveau concept professionnel en production. En même temps, j’attends la reprise des tournages de séries et de films. Je travaille également avec un autre rappeur sur un nouveau single «Aji nâawed lik» (Viens que je te raconte) en slam que je veux lancer en clip.

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