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Sanaa Mouziane: «Je me retrouve dans les rôles «audacieux»

© D.R

Entretien avec Sanaa Mouziane, comédienne

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Dès ses débuts, elle a joué aux côtés de grandes stars du cinéma libanaises et égyptiennes. Elle a pu se distinguer dans les films d’Inas Deghidi, de Latif Lahlou ou encore de Hicham Issaoui. Connue pour ses rôles audacieux, elle attire l’attention du public et des critiques du cinéma. «Elle» c’est l’actrice Sanae Mouziane. Dans cet entretien, l’actrice révèle ses projets artistiques, le choix de ses rôles, sa vie privée à Londres et son regard sur le cinéma marocain.

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ALM : D’abord parlez-nous de ce que vous préparez actuellement ?

Sanaa Mouziane: Récemment, il m’a été proposé un ensemble de travaux cinématographiques au Maroc. Je suis actuellement dans une étape de sélection et de lecture des scénarios. En outre, j’attends avec patience la projection en avant-première du film «Nuit Ardente» de Hamid Bennani, prévue au Festival national du film de Tanger, dans lequel je joue le rôle principal.

Vous êtes également à l’affiche du film «L’enfant Cheikh» de Hamid Bennani sorti dernièrement dans les salles obscures. Parlez-nous de votre rôle dans ce film, et comment vous avez vécu cette expérience…

J’ai eu l’honneur et la chance de participer dans ce film aux côtés d’une pléiade de comédiens de talent, notamment feus Mohamed Majd et Mohamed Bestaoui, Driss Roukhe, Mohamed Rizqui, Mohamed Lotfi… Je peux dire que ma participation dans le film «L’Enfant Cheikh» était une nouvelle expérience pour moi. C’est un film historique, romantique et humaniste à la fois. Il relate des faits vécus au Maroc, notamment dans la période du protectorat français. Dans ce film, j’incarne le personnage de Zahra, la femme de cheikh de la tribu. Elle jouit d’une forte personnalité. C’est elle qui gouverne et gère la tribu.

Vous avez disparu de la scène cinématographique marocaine ces dernières années, pourquoi ?

Cela fait deux ans que je me suis éloignée de la scène cinématographique marocaine. Une fois que j’ai donné naissance à mon fils Kenzi, j’ai décidé de profiter de chaque moment auprès de lui et vivre pleinement la période de maternité qui est nouvelle pour moi.

Vous êtes toujours sollicitée pour des rôles audacieux, est-ce qu’il s’agit pour vous d’un choix ?

Je peux dire que j’incarne des rôles composés. Ce sont des rôles profonds, compliqués et difficiles à interpréter. Je me retrouve dans ce genre de rôles «audacieux» car ils me soumettent au défi vis-à-vis de moi-même. Je ne suis pas séduite par les rôles artificiels car ils ne nécessitent pas assez d’effort et ne constituent aucune valeur ajoutée pour l’acteur.

Je suis très satisfaite de mon travail et j’essaye de garder ma confiance dans le choix de mes rôles. Je suis convaincue que l’acteur joue un rôle essentiel dans la communication avec l’esprit et le cœur du récepteur.

Vous êtes une artiste aux multiples talents. Vous pratiquez le chant, la musique, la danse et l’art plastique, d’où vous vient cette énergie ?

Effectivement, j’ai une grande énergie en art et j’aime l’exploiter dans de belles choses. Depuis mon enfance, j’adore l’art dans tous ses états, j’aime le cinéma, le chant, la danse, l’art plastique… Le chant fait partie de moi. J’ai commencé cette discipline depuis le début de mon parcours artistique. Mais je ne peux pas nier que je me concentre plus ces dernières années sur le cinéma.

Vous êtes installée à Londres et vous exercez dans le domaine du tourisme, comment conciliez-vous entre votre vie professionnelle et votre vie privée?

Je suis très chanceuse d’avoir une famille qui m’appuie et m’encourage tout le temps. Elle me soutient moralement et financièrement. Elle m’a donné la liberté de choisir mon avenir.

De plus, j’ai vécu depuis mon enfance avec ma famille à Londres, ce qui m’a procuré un équilibre entre la culture occidentale et l’éducation orientale. Et cet équilibre me permet de vivre pleinement ma vie. 

Comment évaluez-vous aujourd’hui le cinéma marocain ?

Le cinéma marocain est un cinéma jeune et moderne par rapport au cinéma en Egypte, en Syrie et à d’autres pays. Il n’a commencé que dans les années 60. Mais dans les années 20 il a commencé à se développer avec le soutien de l’Etat aux productions nationales. Je peux dire que le cinéma marocain a pu trouver sa place auprès d’autres productions étrangères.

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