Pour l’édition 2002, la Fête de l’Internet, menée conjointement par l’Association pour la Fête de l’Internet (AFI) et l’Internet Fiesta, se tiendra du 22 au 24 mars avec pour thème « Internet au quotidien ».
Cette année, pour intéresser, rien ne vaut l’humour, souvent provocateur, et l’art, qui invite les internautes à se lancer dans la création. Pour les plus motivés, le projet d’exposition planétaire que met en place Internet Fiesta permettra le développement d’initiatives sur le long terme. Fêter l’Internet au Maroc ? L’idée est encore à son stade surprenant. La plupart des gens n’ont pas encore intégré Internet dans leur quotidien. Il faut continuer l’effort, pour convaincre un peu plus et en expliquer l’usage. En effet, peu répandu, difficile d’accès, Internet n’intéresse pas encore suffisamment les Marocains.
D’ailleurs, l’événement passe quasiment inaperçu à l’intérieur de nos frontières. Au niveau du portail Wanadoo, Abdelkhalak Zine dit à ce sujet : «Nous avons toujours relayé l’événement sur le portail. Mais dans la pratique, c’est vrai que nous sommes en pleine réflexion là-dessus.». Loubna Benali, Web animatrice-journaliste au portail Wanadoo, nous informe sur les activités liées à cette manifestation : «Bien sûr, nous donnerons l’information au niveau du site avec une accroche spécifique sur la page d’accueil et les différents liens pour l’événement. Pour ce qui est des grandes lignes des activités liées à cette fête, il y aura notamment la création d’un forum de discussion sur le sujet dès aujourd’hui, un forum qui va lancer le débat à propos de l’Internet au Maroc et ailleurs.
D’autre part, pour l’occasion, on mettra en avant le premier annuaire Web des sites marocains.». Pour ce qui est du portail Ménara, apparemment, il n’y a rien de prévu et l’événement passe inaperçu. Pourtant cette année, l’Internet Fiesta se fête dans 55 pays. Parmi les plus dynamiques, on retrouve la Corée du Sud, l’Italie, la Roumanie et le Brésil. Et depuis 1999, l’Afrique francophone dans son ensemble y participe.
Dans le monde, l’événement est devenu inévitable, même si les initiatives restent modestes, par manque de subventions, donnant plus souvent dans l’humour que dans la performance technique. Mais les internautes s’investissent et réagissent. Ici Fred Forest, artiste multimédia, l’un des personnages incontournables de ce rendez-vous annuel donne son corps à Internet. Celui qui a célébré son mariage sur le Web a compris, comme beaucoup d’autres, que l’humour et la création artistique favorisent l’intérêt du grand public pour Internet. Ailleurs, un concours d’absurdologie est lancé par Lucien Samir Oulahbib, sociologue et journaliste, qui a décidé « de dire des choses sérieuses grâce à l’ironie».
Lucien récompensera le projet le plus absurde par un rhinocéros d’or, en hommage à Ionesco. A Angoulême les internautes sont invités à travailler en équipe pour poursuivre une BD visible sur le site. Un moyen de faire collaborer les artistes entre eux. Et pour que les collaborations aboutissent à de vrais projets, Internet Fiesta a décider de mettre en place un grand projet d’exposition planétaire sur le thème de l’environnement. Le but final est de favoriser les échanges entre pays, et de permettre à des grands projets d’éclore.