Dans son espace d’art à la Résidence Donzac
Dans la grande métropole, le photographe Claude Senouf organisera, à partir du 3 mars dans son espace d’art, une exposition intitulée «Les chemins de traverses». Il y présentera une centaine de photographies qu’il dédie, à sa manière, au quartier Florentine de Tel-Aviv.
Dans les détails, cet événement présentera, tel qu’il le précise, deux lieux différents en dépit de leur proximité. A ce propos, il révèle : «Ces entités ne peuvent manquer de m’évoquer d’autres endroits du monde où j’ai pu évaluer quelques paramètres socio-culturels et finalement identitaires. Le quartier latin, vêtu de charme, ponctué de petits lieux commerçants et souriants. On y rencontre des endroits qui privilégient l’artisanat, des librairies, des petites tavernes généreuses. Les gens sont très souvent ouverts et affables.
Le quartier de Florentine présente aujourd’hui une similarité frappante». Dans ce sens, il cite des endroits comme le carrefour «Koffer Ha Yshouv», ainsi qu’un café dans de petites avenues qui se rencontrent et structurent même les divers échanges identitaires. «Ashkénazes et Séfarades s’y croisent et s’y rencontrent sans confrontations. Ce sont les cafés conviviaux, les bistrots accueillants dont la mixité troublante prime. Assis à la terrasse de ce petit cafetier qui se trouve à l’angle, j’ai eu le privilège d’assister à un défilé permanent se présentant comme un véritable opéra. A vrai dire, lorsque je l’ai regardé défiler comme s’il s’agissait d’une mise en scène, je ne pouvais m’empêcher de penser à Carolyn Carlson», ajoute l’artiste.
A lui seul, Florentine serait, pour ce photographe, le quartier latin de la ville. Tel qu’il l’indique, les artisans y animaient les lieux jusqu’aux ateliers de zellige et les pâtisseries étaient bondées le vendredi ; une foule s’y pressait pour adoucir son shabbat. «Les lieux d’exposition n’étaient pas en reste. Et la porte des galeries restait ouverte parfois même sept jours par semaine. Sans effectuer un travail ethnographique, j’ai eu envie de témoigner de façon aimante. Ce qui n’est pas un témoignage mais une sensation forte», avance-t-il en donnant par l’occasion l’exemple de la métropole. A son sens, une nostalgie est ressentie pour le Casablanca des années 60. Il donne aussi l’exemple du quartier Benjdia où de petits magasins artisanaux et cafés entre autres étaient installés.
Pour rappel, le vernissage de l’exposition «Les chemins de traverses» aura lieu jeudi à partir de 17h à l’espace d’art Claude Senouf à la Résidence Donzac à proximité du Parc Sindibad.