Culture

Clôture en apothéose du 30ème Moussem d’Asilah

© D.R

Une ambiance festive a marqué, samedi dernier, la journée de clôture du 30ème Moussem d’Asilah. Celle- ci s’est déroulée en présence du secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, Mohamed Benaïssa, du ministre des Affaires étrangères des Emirats Arabes Unis (EAU), Cheikh Abdellah Bin Zayed al-Nahyan, des critiques et professionnels du cinéma et de la télévision. Cette manifestation a été marquée par la clôture des travaux du colloque sur le cinéma et la télévision politiques. Organisé par la Fondation du Forum d’Asilah et en partenariat avec la chaîne Al Arabia, ce quatrième colloque s’inscrivait dans le cadre de la 23ème  session de l’Université d’été Al Moatamid Ibn Abbad.
Les participants à cette manifestation ont convenu que le film politique est de plus en plus présent dans le cinéma arabe. Celui- ci est marqué par plusieurs longs métrages réalisés notamment après Naksa (La défaite) de 1967. Il s’agit entre autres de «Al Karnak» du réalisateur égyptien Ali Badrakhan et «Al Ard» (La terre), «Al Ikhtiyar» (Le Choix), «Askandaria Lih» (Alexandrie pourquoi?) ainsi que «Al Ousfour» (Le moineau) du réalisateur égyptien Youssef Chahine. Lequel est considéré, de l’avis des intervenants, comme le leader dans ce type de cinéma. Lors de cette manifestation, les intervenants ont appelé au désengagement de l’Etat du cinéma et la télévision qui sont deux méthodes de communication exerçant un grand pouvoir sur les spectateurs en général. Et pour la promotion de ces deux secteurs, M. Benaïssa a mis en exergue l’importance de la coopération dans l’éducation et la formation dans le cinéma et la télévision et encouragé la création des instituts dans ce domaine tel que celui de cinéma en Egypte, «considéré comme le plus ancien et qui a permis la formation d’un nombre important de professionnels qui sont maintenant des icônes du cinéma dans le monde arabe», a-t-il souligné.
En ce qui concerne le cinéma au Maroc, ce secteur «connaît un rythme de croissance régulier de douze à quinze longs métrages par an. Cela s’insère dans une stratégie qui vise selon les perspectives tracées par le Centre cinématographique marocain (CCM) de parvenir à l’horizon 2012 à une moyenne de 28 longs métrages par an», a indiqué le critique du cinéma marocain, Mohamed Bakrim. Et de souligner que  le cinéma marocain a été plusieurs fois «l’invité d’une rétrospective, d’un spécial ou d’un panorama. Symboles de cette ouverture internationale, le Maroc avait assuré l’ouverture de la nouvelle section créée en 2005 à Cannes et en 2006, notre pays a fait son entrée au Village international de Cannes en ouvrant un pavillon qui a rencontré un grand succès».
Par ses multiples fonctions d’information, d’éducation, de distraction, «la télévision demeure la mémoire du cinéma», a affirmé le critique de cinéma libanais, Ibrahim Al Laâriss.
Cette journée de clôture a été marquée par l’annonce de la création «d’un prix du scénario et du cinéma» portant le nom du journaliste et critique cinéma, Feu Ghassan Abdelkhalek. Cet ancien familier du festival d’Asilah avait co-initié en 2004 avec M. Benaïssa le festival bi- annuel du cinéma Sud- Sud d’Asilah. Créé par la Fondation Ghassan Abdelkhalek de la culture, le prix Ghassan Abdelkhalek du scénario et du cinéma est dédié à la ville d’Asilah et de son Moussem et visant la promotion du cinéma.  Cette cérémonie de clôture s’est achevée par la remise des prix aux habitants d’Asilah. Le prix de la mère modèle a été attribué Khadija Yimlahi et celui de la femme ouvrière à Saïda Rhouni. Tandis que le prix du pêcheur a été décerné à Abdelkader Alhadad et celui du sportif de l’année a été attribué à Mohamed Boucherka. Le prix de l’environnement a été décerné ex aequo à Ali Kindil, Saïdia Chahid et Larbi Chedad. Le prix d’excellence scolaire Ibrahim Oweïss a été décerné à Sara Issaoui (Baccalauréat Sciences expérimentales) et Mohamed Shiim (Baccalauréat Lettres). Un prix exceptionnel a été attribué au directeur du Centre Hassan II des rencontres internationales, Mohamed Larbi Srifi pour ses loyaux services à la Fondation du Forum d’Asilah.

Articles similaires

Culture

«Blue Horizon» : Exposition de Mohamed Anzaoui à Rabat

Dans le cadre de sa programmation artistique, la galerie «House of Beau»...

Culture

Asmae El Moudir en tournée dans les l’IF du Maroc

Du 28 avril au 3 mai 2024, la réalisatrice, scénariste et productrice...

Culture

Festival Jazz au Chellah : Les temps forts de la 26ème édition

Il réunira des artistes européens et marocains

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus