Culture

«Comme avant…» : Une exposition de Rero pour rouvrir l’espace d’art Montresso

© D.R

Jusqu’au 5 février, l’espace d’art Montresso à Marrakech abritera, dès le 30 novembre, l’exposition «Comme avant…» de l’artiste français Rero.

Un événement qui officialise, selon Montresso, la réouverture de l’espace d’exposition de la Fondation «après ces deux années pour le moins tristement particulières». «La création de cette exposition est l’occasion pour nous de soulever un certain nombre de questionnements par le biais d’une installation immersive et novatrice. Altérité, identités, imprégnation et impact des milieux sociaux et de la culture populaire, tant de questionnements aux résonances à la fois esthétiques, sociales et symboliques que l’artiste met en lumière afin de reconsidérer notre propre rapport au monde et à notre environnement», détaille la même structure.

Réelle figure et incarnation d’une modernité certaine, ses oeuvres, présentées dans de nombreux lieux dédiés à l’art (Centre Pompidou, CentQuatre, MAC/VAL, Grand Palais, MAC Bogotà, Aquarium de Paris…) ne fonctionnent aucunement comme des ensembles figés mais, bien au contraire, rendent compte, selon la même source, d’un mouvement perpétuel, tant artistique, symbolique, qu’identitaire et social. Pour preuve, l’artiste se plaît à multiplier les expériences, à varier les contenus et les supports. «D’installations in-situ dans le désert marocain d’Agafay à de nombreuses fresques murales ; de grands formats dans le cadre de sa participation à l’évènement XXL mené par la Fondation Montresso à des projections à l’Aquarium de Paris, Rero construit, modèle, intellectualise pour aboutir à un projet qui nous pousse à nous libérer du connu», enchaîne la fondation qui indique que c’est toujours par le biais d’une certaine polysémie que l’artiste interroge les questions qui lui sont chères.

Entre religions, traditions, spiritualité, langage, tout est prétexte au questionnement et à la remise en question de la société dans laquelle nous évoluons. Imprégnée d’auteurs comme Albert Camus ou Nassim Taleb, l’idée est bien, par le biais d’une recherche sur le sens, d’accéder à un appauvrissement du langage afin de dévoiler le sens réel des mots et toute leur capacité à traduire un message clair. L’idée est de s’approprier des mots percutants, parlants, afin de les confronter à leurs contradictions par le biais de la fameuse barre qui devient la signature de l’artiste. La notion du «comme avant» que questionne cette fois l’artiste rejoint l’ensemble de ses réflexions construites au fil des années et de ses différents types de créations. Il s’agit ici de s’intéresser à cette idée à la lumière des récents évènements et ainsi de se poser certaines interrogations sur notre propre rapport au monde.

En perpétuelle recherche d’équilibre entre le sens de son oeuvre, l’esthétisme et le territoire, Rero s’appuie toujours sur des environnements particuliers, capables de porter en eux-mêmes ces réflexions multiples. Le Maroc se meut alors peu à peu en une source d’inspiration principale pour l’artiste afin de s’interroger en profondeur sur ces questions identitaires et culturelles. Dans cette idée, en 2017 et 2018 il effectue à Essaouira une collaboration et des installations au sein du Creative art programme s’étant déroulé conjointement sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI et du Président de la République française Emmanuel Macron.

Par le biais d’installations in-situ et d’une peinture murale, l’artiste parvient à mener une réflexion sur l’émergence de l’entrepreneuriat citoyen. Pour rappel, Rero est un artiste français basé à Rio de Janeiro. Son exposition expérimente une déambulation artistique et une réflexion sur notre temps.

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