«La religion musulmane constitue une valeur ajoutée pour les valeurs spirituelles en Europe », déclare Mohammed Bechari, président de la Fédération nationale des musulmans de France lors d’une conférence su l’immigration et l’Islam. M. Bechari a également ajouté que « l’Europe est une chance pour l’Islam » dans la mesure où, pour des raisons historiques, « l’Ijtihad pourrait se développer davantage et les chercheurs auront la possibilité d’approcher les questions en suspens, tout en mettant l’Homme au centre de la réflexion religieuse.
Avec 15 à 20 millions de musulmans, « l’Européanisation de l’Islam est devenue un fait indéniable », a-t-il précisé. Il ajoute que l’Islam fait partie intégrante du paysage cultuel français ou européen, et par conséquent, il est indispensable de combattre les clichés réductionnistes. Des clichés véhiculés par l’imaginaire européen.
M. Bechari a, dans ce contexte, évoqué trois modèles d’attitudes à l’endroit de la religion musulmane, à savoir la reconnaissance des communautés musulmanes à l’instar du modèle anglo-saxon, le modèle germanique qui laisse le libre soin à chaque région de choisir la méthode appropriée envers le fait religieux en général et, enfin, l’exception française qui ne reconnaît aucune religion mais qui les connaît toutes.
Pour sa part, M. Amine Chaïbi, conseiller au ministère des Habous et des Affaires islamiques, a souligné qu’il est indispensable que les relations mutuelles soient marquées par une compréhension réciproque. M. Chaïbi a relevé également l’absence, dans les manuels scolaires français à titre d’exemple, de l’apport de la civilisation arabo-musulmane au siècle des lumières.