Création de l’association des auteurs et compositeurs marocains

Les membres fondateurs de cette association sont : Mohamed Ben Abdeslam, Ahmed Taib El Alj, Ahmed Alaoui, Hassan El Moufti, Abd El Ati Amana, Mostafa Baghdad, Mohamed Amoura, Abdelkrim Berchid, Hamid Benbrahim, Mahmoud Idrissi, Chakib Assimi, Mohamed Khidr Rissouni, Hamid Choukri, Ahmed Roudani et Nabil El Jaï. Autant de paroliers et de compositeurs qui veulent apporter les premiers jalons à une réglementation inexistante. «Il est temps que l’on ait une association pour protéger les auteurs et les compositeurs de ceux avec qui ils sont liés financièrement» nous a confié Ahmed Taib El Alj. Il ajoute que «plusieurs auteurs et compositeurs meurent une main devant, l’autre derrière», parce que leur métier ne leur permet pas de vivre décemment.
Les sociétés qui commercialisent les oeuvres musicales sont responsables de cette situation, selon El Alj. Les cassettes sont souvent repiquées et commercialisées. Le tort fait aux auteurs et aux compositeurs est réel.
L’oeuvre originale, celle qui doit préserver leurs droits aux auteurs, compositeurs, musiciens et au producteur, est la seule autorisée de vente. Les auteurs de cette oeuvre sont les seuls habilités à autoriser les différents modes de son exploitation. Ils en perçoivent une rémunération par l’attribution du droit de reproduction et d’autres types d’exploitation.
Le Bureau marocain des droits d’auteurs accomplit sa fonction selon El Alj. Il précise que l’association des auteurs et des compositeurs marocains ne veut pas entrer en opposition avec cette institution, mais défendre leurs droits par ceux-là mêmes qui pâtissent de l’inexistence d’une réglementation claire dans ce domaine. Ces droits permettent à l’artiste de vivre de son art et de continuer de créer. En les bafouant, c’est l’art qu’on assassine.