Culture

Cycle du documentaire musical : une autre façon d’aborder les musiques urbaines

© D.R

«Musique contre violence, musique vs misère, musique contre dogmatisme» sont entre autres les slogans de la 4ème édition du cycle du documentaire musical. Organisée par l’association EAC-L’boulvart, cette manifestation aura lieu du 8 au 14 février. Douze films documentaires seront projetés dans quatre espaces différents à Casablanca : l’Institut français, les anciens abattoirs, la Faculté d’Ain Sebâa et l’Institut Cervantès. Ces films s’articulent autour de quatre cycles thématiques : «Musiques de rue», «Musiques engagées», «Musiques nomades», et «Le rockumentaire» . «La musique est le centre d’intérêt de l’association EAC-L’boulvart. Il s’agit pour nous à travers ce cycle de montrer sa portée comme moyen d’éducation, de développement, de liberté et d’épanouissement. Pour cela, on présente toutes sortes d’expériences, de mouvements et d’initiatives existant dans d’autres pays», a indiqué à ALM Hicham Bajjou directeur artistique de cette manifestation. Parmi les documentaires au programme, on cite «Les chats persans» de Bahman Ghobadi (Iran 2009). Ce film a été présenté en avant-première lors de la dernière édition du Festival de Cannes. On y suit le parcours de Negar et Ashkan, deux jeunes musiciens iraniens, qui à leur sortie de prison, décident de monter un groupe underground. Lassés de ne pas pouvoir s’exprimer librement dans leur pays, ils tentent de se procurer clandestinement des papiers pour rejoindre l’Europe. Un autre film tout récent est «Soul Power» de Jeffrey Levy Hinte (États-Unis 2009). 1974, Kinshasa. Un important championnat de boxe opposera dans quelques semaines Mohammed Ali et George Foreman. Dans l’intervalle, des promoteurs se débattent pour organiser un festival de musique, Zaïre 74, à la gloire du R&B et de la culture noire. Pendant trois jours, dans un stade bondé, James Brown, B.B. King, Celia Cruz, The Spinners et bien d’autres se succèdent sur la scène et électrisent la foule. Par ailleurs, ce cycle du documentaire musical permettra également des rencontres avec quelques réalisateurs des documentaires projetés. Il sera question entre autres d’une rencontre avec Cesar Paes, réalisateur de «Saudade do futuro». Ce documentaire met en scène les migrants nordestins, venus dans le sud du pays pour fuir la sécheresse ou faire fortune nous ouvrant les portes de leur Sao Paulo. S’accompagnant à la guitare ou au tambourin, les «repentistas» nordestins, véritables chroniqueurs du quotidien, improvisent des rimes et des vers inspirés de la réalité immédiate qui entoure leurs auditeurs. Rappelons que cette manifestation, organisée au départ en marge du L’boulevard, est devenue au fur et à mesure des éditions, un rendez-vous autonome , mais qui partage les mêmes objectifs, entre autres, faire de la musique un moteur de développement et de rencontre avec l’autre et sa culture.

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