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Dans sa nouvelle pièce de théâtre: Abdelilah Benhaddar allie la comédie à l’histoire avec art

© D.R

Une nouvelle comédie historique. Intitulée «Les jardins du capitaine», cette pièce de théâtre, publiée par la maison d’édition «Bahithoun» (Chercheurs), du dramaturge marocain Abdelilah Benhaddar, remonte le temps à une époque assez ancienne qui mérite d’être connue.

«C’est une œuvre qui traite d’une étape importante de l’histoire du Maroc à l’ère des occupations espagnole et française», précise l’auteur, également chercheur et académicien. Comme il le détaille, la particularité de son œuvre réside dans un traitement de cette époque de manière artistique, philosophique outre celle historique. De plus, l’écrivain exploite, tel qu’il l’explicite, «l’identité marocaine en différentes dimensions». Au fait, il a recours à cette identité en tant que «mécanisme anthropologique de résistance et de fierté pour s’ouvrir, au fond, sur des composantes humaines tragiques susceptibles d’être vécues par l’être arabe en général».

Dans l’intrigue, la pièce met en scène, selon l’auteur, «trois âmes de personnages qui se sont inhumés debout dans la muraille dans un jardin approprié à capitaine espagnol du temps de l’occupation de son pays aux villes du Nord et de celle française au Sud». «Ces âmes s’exhument la nuit pour nous révéler leur sort à travers la technique du théâtre à l’intérieur des planches», ajoute-t-il à propos de cette intrigue.
Quant aux personnages, ils s’appellent «Fadila», «Nora» et «Abbas». La première, qui provient de Marrakech pour une mission, espionne le capitaine espagnol au profit d’un autre français. De son côté, «Nora» est une artiste populaire que le capitaine a connue dans les bars pour en faire une amante. Cependant, il apprend sa relation d’amour avec un ami à lui et décide de se venger d’elle comme il le fait également avec «Fadila» «Abbas», le gardien des jardins et son bras droit dans le palais. «Ainsi, chacune de ces âmes demande à l’autre de rendre des comptes. C’est à partir de leur récit que les faits sont révélés», avance M. Benhaddar dont la couverture du livre est conçue par l’artiste Adil Fahmi.
De son côté, le critique artistique et esthétique Boujemâa El Aoufi indique que cet écrivain «crée de vrais ponts entre la littérature et les arts que ce soit à travers l’élaboration, l’adaptation, la référence ou la dramatisation ou encore la théâtralisation». «Des techniques rarement présentes chez les dramaturges marocains», estime le critique également poète qui trouve que cette pièce de théâtre illustre la maîtrise du traitement dramatique par ce créateur qu’il qualifie de polyvalent. A propos de l’œuvre, le critique trouve que l’académicien révèle «les sorts tristes et croisés d’âmes condamnés à la perte perpétuelle dans le temps et l’espace». «Il est probable que le fait de les ressusciter en personnages et fantômes soit le seul moyen pour les délivrer de leur souffrance éternelle à travers un bel amalgame», poursuit le même critique à l’égard de l’œuvre dont le créateur a, selon cet analyste, forgé son nom en tant que scénariste et dramaturge qui a «expérimenté l’écriture et le fait toujours à travers d’autres genres». Dans ce sens, M. El Aoufi énumère la poésie, la nouvelle et le roman dans l’expérience de M. Benhaddar qui se distingue, de plus, en «élaboration dramatique de plusieurs romans connus pour en faire des pièces de théâtre, œuvres télévisées et cinématographiques à succès».

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