Culture

Danse contemporaine à Casablanca

© D.R

Un banc public et un écran blanc. C’est tout ! La sobriété de ce décor est largement compensée par le trop-plein d’énergie des danseurs. Ils s’appellent Meryem Assari, Zineb Senhadji, Yasmina Benjelloun, Lorena Munoz, Mouna Sekkat, Saïd Aït Moumen et Adil Bouih. Ils sont passionnés par la danse contemporaine. Un genre, considéré comme l’une des expressions artistiques les plus vivantes ailleurs, mais encore peu connu ici. Nombre d’entre eux enseignent l’objet de leur passion à Casablanca, d’autres se battent rien que pour danser. Leur aventure ressemble à un conte de fée. Elle a commencé par un stage de 15 jours avec la célèbre chorégraphe Fatou Traoré. Au terme de ce stage, ils se sont dit qu’ils ne peuvent pas s’arrêter là. Ils se sont engagés à concrétiser leur rencontre par un spectacle. Ce désir était particulièrement cher aux deux danseurs masculins qui vivent à Marrakech. Commence alors pour Fatou Traoré une série d’aller-retour entre Bruxelles où elle est établie et Casablanca. L’Institut français de cette ville s’est associé à un projet incertain, improbable, fragile. Après un an de travail, les danseurs ont récompensé les personnes qui ont cru en leur entreprise. Ils ont présenté, vendredi dernier, des extraits du spectacle intitulé « Co… incidences ». Ce titre répond parfaitement au hasard qui a présidé à la rencontre des danseurs. Il déteint aussi sur le thème de la chorégraphie. Difficile de trouver une histoire, sinon celle de liens qui se nouent et se dénouent, tout au long du spectacle. Sur un fond sonore, largement constitué de chants d’oiseaux, les acteurs se cherchent, se saisissent. La rencontre de l’autre est rehaussée au rang de fil conducteur. Deux êtres se rencontrent, se touchent, se retrouvent, se séparent. La chorégraphie de leurs mouvements ne cherche pas à nous séduire par des mouvements gracieux, mais à nous communiquer de l’émotion et de l’énergie. La tension que les danseurs dégagent saisit le spectateur, qu’il soit connaisseur de danse contemporaine ou non. Fatou Traoré a de surcroît exploité un écran blanc, placé au fond de la scène. Il permet des jeux d’ombres ! De telle sorte que le jeu des danseurs visibles sur le plateau est doublé des mouvements amples des silhouettes qui évoluent derrière le rideau transparent. La chorégraphe a également tiré parti d’une danseuse de flamenco qui impulse du rythme à sa chorégraphie. Le résultat des différentes composantes permet d’assister à un beau spectacle de danse contemporaine. De l’accueil que lui fera le public dépend aussi l’avenir des danseurs qui projettent de se constituer en compagnie.

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