Culture

Darwich au coeur du printemps des poètes

© D.R

La manifestation s’enracine peu à peu à Meknès et Fès pour toucher, par son rayonnement, l’ensemble du Maroc. L’année dernière, elle avait déjà surpris les observateurs par l’audace du choix de l’hommage et la qualité des invités. L’excellent dramaturge algérien Mohamed Kacimi et la non moins douée Salima Ben Moumen avaient prêté leurs voix pour donner corps aux textes de Mohamed Khaïr-Eddine. Cela s’était déroulé dans le cadre d’une manifestation, intitulée le «Printemps des poètes», à laquelle avaient pris part d’autres noms de la poésie. Cette année-ci, un autre hommage sera rendu à un très grand poète : Mahmoud Darwich.
La Palestine sera à l’honneur par des lectures et tables rondes reposant sur la voix de son plus saisissant porte-parole. L’un des traducteurs de l’oeuvre de Mahmoud Darwich sera présent à Meknès et Fès. Elias Sanbar, fondateur de “La Revue d’études palestinienne“, aura une carte blanche pour circuler comme il l’entend dans l’oeuvre de Darwich. Dominque Devals, compagne d’Elias Sanbar, réserve pour sa part une belle surprise aux deux villes. Le public marocain a déjà apprécié ses talents de comédienne, lors du spectacle “Nous ne disons adieu à rien“, adapté de poèmes de Mahmoud Darwich. Cette fois-ci, il pourra l’entendre chanter Mahmoud Darwich dans un concert de jazz. “Onze astres sur l’épilogue andalou“ est le titre du spectacle qui sera interprété, en avant-première mondiale, le samedi 6 mars à Fès et le mardi 9 mars à Meknès.
Dominique Devals explique ainsi l’aspect jazzy de la poésie de Mahmoud Darwich : «maintenant que le travail est fait, et il s’avère que le Jazz convient très bien à la poésie de Mahmoud Darwich, je pourrais dire qu’il était évident pour moi dès le départ que c’était un jazzman des mots, maîtrisant parfaitement les règles de la poésie classique et les «tordant », comme dit son traducteur Elias Sanbar, comme un musicien de Jazz « tord » les règles de musique classique.»
Par ailleurs, une carte blanche sera également donnée à la Maison de la poésie au Maroc pour faire un feu d’artifice au plus ancien des genres littéraires. Deux voix distinguées, représentant la nouvelle poésie émergente au Maroc, seront à l’honneur. Il s’agit de Aïcha Basri et Ouidad Benmoussa. La poésie en langue amazighe ne sera pas en reste. Mohamed Mestaoui promet d’initier les auditeurs à la musicalité de la langue amazighe. Et enfin last but not least, Mostafa Nissaboury va troubler – poétiquement – le printemps de ses pairs avec des textes, chargés de rigueur et imprimant dans l’atmosphère une fêlure poétique.

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