Culture

Des femmes instrumentistes égaient les toiles de Mohamed Essoulimani

© D.R

Dans une exposition qui se tient jusqu’au 23 décembre à Casablanca

Dans une nouvelle exposition, qui se tient jusqu’au 23 décembre au Palais des couleurs à Casablanca, les oeuvres de l’artiste-peintre Mohamed Essoulimani donnent une nouvelle vision de la femme. Cette fois-ci, l’artiste meuble ses toiles de femmes musiciennes jouant au luth, violoncelle, violon et piano entre autres instruments. «Depuis quelque temps, je travaillais sur le corps que je voulais maîtriser, que ce soit le portrait ou le reste du corps, d’où ce sujet sur la femme. C’est une période que je traverse pour le moment et qui peut changer prochainement pour d’autres sujets. D’ailleurs, avant cette thématique sur la femme, je faisais des natures mortes, des portraits…», précise Mohamed Essoulimani à propos de ses oeuvres.

De son côté, Fatiha Kamli, docteur en langue et littérature françaises et chercheure en sémiotique de l’image, indique à l’égard de l’artiste : «Son intérêt pour la femme se manifeste dans la multiplication des toiles qui la représentent. Un univers pictural qui interpelle le spectateur sur les thèmes de la femme et de la musique. Une série de portraits est consacrée à la femme. Une femme qui échappe aux stéréotypes et diktats auxquels sont confrontées les femmes modernes, au regard de la publicité, mode ou cinéma. Le spectateur découvre une femme anticonformiste à travers le regard du peintre. La répétition de signes iconiques crée un rythme dans les tableaux. Le parcours du regard est guidé par des balises visuelles.

Cette répétition souligne, de surcroît, la parfaite entente entre la femme et les instruments de musique». Pour elle, les portraits représentent, dans les oeuvres de Mohamed Essoulimani, des femmes, le plus souvent, dans un intérieur. «Le dessin est précis, les silhouettes ont un contour net. Il met en scène des personnages isolés dans des décors minimalistes. Les toiles sont dominées par une épuration des formes, une utilisation des contrastes de couleurs pures. Aussi, il privilégie la représentation du sujet. La posture est en buste ou en pied. Le résultat de ces choix techniques est des effets inattendus qui déclenchent l’émotion et la réflexion. Une lumière de face surexpose les personnages et les objets prennent du volume», détaille-t-elle.

Pour rappel, Mohamed Essoulimani, plasticien natif de Casablanca en 1974 et juriste de formation, participe avec ses oeuvres à cette exposition collective appelée «D’Art et de Lumière» aux côtés de sept autres artistes contemporains de divers horizons au Palais des Couleurs de Casablanca. Il s’agit des artistes Hassan Dahane, Khadija Bennani, Christophe Cochain, Meriem Ammor, Loubna Fazazi Idrissi, Majda Chraibi et Bazardage.

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