A l’occasion de ce centenaire très spécial, on voulait rendre hommage à l’homme qui a donné naissance à la souris de Mickey, une souris qui nous a fait longtemps voyagé dans l’imaginaire. C’est en 1937 que Walt Disney fait son entrée dans la cour des grands. Il réalise Blanche Neige et les Sept nains, adaptation magistrale du conte des frères Grimm. Il s’agit alors du 1er dessin animé long-métrage en couleur. Il reste la première réussite commerciale du maître incontesté du cartoon. Depuis, les réussites se sont succédés, et l’industrie Walt Diney est devenue l’une des industries les plus rentables. Seulement il semblerait que l’empire du génie des cartoons vive un moment difficile… En effet, les touristes boudent ses parcs d’attractions depuis les attentats du 11 septembre et les annonceurs, ses chaînes de télévision. Le complexe Disney World d’Orlando (Floride), pourtant bien décidé à faire la fête, a inauguré début octobre 100 ans de magie, une série d’attractions destinées à célébrer les 100 ans de la naissance le 5 décembre 1901, de Walt Disney mort en 1966. Or le parc accuse une chute de 25% de sa fréquentation actuellement par rapport à la même période de l’an dernier, les Américains limitant leurs déplacements en avion depuis le 11 septembre, notamment vers des lieux réputés à risque comme ce symbole américain du divertissement. Fin octobre, Mickey et Minnie, pris de court, ont dû proposer à leurs 7.400 employés à temps complet d’Orlando un plan volontaire de réduction du temps de travail. Les attaques, et plus largement la récession économique américaine, pèsent sur les recettes publicitaires des chaînes de télévision Disney (ABC, ESPN, Disney Channel) comme sur l’activité de ses parcs. Dans les jours qui ont suivi les attentats, ABC, une des quatre grandes chaînes généralistes américaines, a supprimé, comme ses concurrentes, toute publicité pour assurer une couverture non-stop coûteuse des événements. La chaîne souffre aussi de performances décevantes, notamment pour son émission-vedette, « Who wants to be a millionnaire » (Qui veut gagner des millions ?) qui, après avoir fait un tabac et donné du tonus à l’action Disney en 2000, a vu son audience chuter de moitié et risque désormais d’être arrêtée. Le groupe n’a pas encore annoncé de décision quant à l’avenir du jeu. Il préfère aussi rester prudent sur la rapidité avec laquelle les clients vont revenir dans les parcs et souligne que tout dépend de la reprise de l’économie américaine. L’empire fait grise mine et cette date qui aurait peut-être fait un tabac dans un autre contexte a été fêtée très sobrement.