Culture

Disparition : Le jazzman Oscar Peterson n’est plus

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Le pianiste noir est mort. C’est ainsi que Radio-Canada a annoncé la disparition du célèbre jazzman Oscar Peterson, des suites d’une insuffisance rénale à Mississauga, un faubourg de Toronto. Il avait 82 ans. D’extraction sociale très humble, il avait fait ses débuts à Montréal. C’était un pianiste prolifique et hors-pair, capable de jouer en solo, comme leader de trio, accompagnateur ou «sideman». Son influence artistique a été considérable sur des générations de musiciens de premier plan. Depuis sa première apparition tonitruante au Carnegie Hall de New York en 1949, Peterson avait accumulé les honneurs et les diplômes honoraires – lui qui avait abandonné l’école très tôt. «On se souviendra de ses performances, tout particulièrement dans ses jeunes années», a déclaré Joe Sally, pianniste et compositeur de jazz qui a appris la musique auprès de la soeur d’Oscar Peterson.
Toute sa vie, il a accompli de longues tournées de concert avec des orchestres comprenant le bassiste Ray Brown, le batteur Ed Thigpen et le guitariste Herb Ellis. Au début des années 1990, il avait fait une pause après avoir été victime d’une attaque cérébrale qui avait affaibli sa main gauche. Mais au bout de deux ans, il avait repris le travail et les critiques affirmaient que même avec une main handicapée, il surpassait de loin bon nombre de ses contemporains.
Oscar Peterson voit le jour le 15 août 1925, quatrième d’une famille de cinq enfants d’un père simple employé de la Canadian Pacific Railway qui jouait du piano. La famille vivait à Little Burgundy, une enclave noire de Montréal où la soeur aînée d’Oscar, Daisy, donnait leurs premières leçons de piano à ses frères et soeurs. Teddy Wilson et Nat « King » Cole feront partie des premières influences. Adolescent, le jeune Oscar écoute chez lui un enregistrement d’Art Tatum, le pianiste virtuose auquel Peterson sera plus tard comparé. Le jeune homme est si intimidé qu’il ne touchera pas les notes de son piano un mois durant…  A 14 ans, il commence à jouer pour la radio et évolue dans un orchestre scolaire comprenant Maynard Ferguson, un trompettiste qui deviendra plus tard célèbre. Sa carrière musicale commençant à décoller, Oscar Peterson demande à son père d’abandonner les études au lycée. Réponse négative de son père « à moins, ajoute-t-il, de devenir le meilleur dans sa catégorie». Ce conseil d’excellence, le jeune Peterson le suivra toute sa vie.
 

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