A travers cet hommage, l’Atelier 21 tend à rappeler l’influence considérable de Mohamed El baz sur l’art contemporain au Maroc, ainsi que son rôle de courroie de transmission avec la jeune génération d’artistes plasticiens
Un hommage posthume sera rendu le 11 juin à l’artiste Mohamed El Baz. L’Atelier 21 organise dans ce sens une table ronde à l’honneur de cette figure emblématique de la scène artistique décédé récemment à Marrakech. «Cette rencontre sera une occasion pour rappeler l’influence considérable de Mohamed El Baz sur l’art contemporain au Maroc, ainsi que son rôle de courroie de transmission avec la jeune génération d’artistes plasticiens », apprend-t-on de l’Atelier 21 qui en cette occasion présentera sur ses murs des œuvres puisées dans les six expositions de l’artiste dans sa galerie marocaine. «Cela permettra de se saisir du monde de représentations de l’artiste et d’une démarche singulière, qui reste très cohérente en dépit de son caractère en apparence disparate», apprend-on à ce propos. La mémoire et l’héritage de Feu Mohamed El Baz seront honoréspar des témoignages d’artistes de renom à l’instar de Jamal Abdennassar, Fouad Bellamine, Amine Boushaba, Arnaud Gilles et Olivier Rachet.
Né en 1967 à Ksiba au Maroc, Mohamed El Baz a décroché de son vivant le diplôme national d’arts plastiques à l’École régionale d’art de Dunkerque en 1989. Il était également titulaire d’un diplôme d’expression plastique à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy. Le défunt avait également poursuivi des études à l’Institut des Hautes études en arts plastiques à Paris. L’artiste plonge le spectateur dans son univers artistique en ordonnant un assemblage visuel à la plasticité criante où des éléments usuels du quotidien, comme des savons, jouxtent des astres. De cette conjonction inhabituelle entre le trivial et le transcendant naît cette déflagration poétique qui a fait la réputation de l’artiste. « Depuis plusieurs années, Mohamed El Baz a assigné comme mission à l’art de bricoler l’incurable, une formule inspirée par le philosophe Cioran. À partir d’installations, de photomontages, de performances ou de sculptures se pose en permanence l’équation d’un monde marqué par la déflagration», peut-on retenir de l’Atelier 21. Et de préciser que «Mohamed El Baz compose un univers à la fois intime et lointain, en semblant parier sur la capacité de subversion de ses œuvres pour imposer leur présence au spectateur». Il est à noter que les œuvres de Mohamed El Baz ont fait l’objet de nombreuses expositions au Maroc et à l’étranger et ont intégré de prestigieuses collections, dont le ministère des finances (Maroc), le Musée d’art contemporain africain Al Maaden (Maroc), le Fonds régional d’art contemporain de la Corse (France), le Musée d’art moderne de Lille (France), et le Musée Léon Dierx (La Réunion).