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Driss Tahi relate un demi-siècle d’existence du Royaume chérifien

© D.R

Nouvelle publication des éditions marocaines Les Infréquentables

Les éditions marocaines Les Infréquentables viennent de publier le nouveau roman «Du haut du balcon» de l’auteur casablancais Driss Tahi. Une oeuvre dont les faits se déroulent, selon cet écrivain marocain, à Casablanca des années 40 à 80. Il y raconte l’histoire de «Saadia accablée de vieillesse».

Dans l’intrigue, ce personnage «égrène du haut de son balcon dans une profonde affliction le chapelet de ses souvenirs. Ceux-là mêmes qui se confondent avec l’histoire tout aussi pénible et traumatisante de sa ville». En détail, ce roman relate, tel que l’explicite le docteur ès-lettres Gérard Chalaye, également chercheur installé au Maroc, «de manière déconstruite mais synthétique, à travers des personnages emblématiques, plus d’un demi-siècle d’existence du Royaume chérifien». A propos de l’intérêt pour la métropole, cet analyste cite le romancier qui révèle : «J’ai toujours eu la tête à Casablanca ma ville natale et le coeur à El Jadida, d’où je tire mes origines maternelles ».

Au sens de M. Chalaye, qui qualifie M. Tahi d’écrivain «engageant», celui-ci appartient à la génération postindépendance. «Il embrasse jusqu’à nos jours l’évolution politico-économique très contrastée de son pays», avance le chercheur à l’égard de l’auteur. Pour le premier, l’idée d’origine du roman est venue du fait que le romancier a «toujours (et depuis son enfance), été sensible aux souffrances des femmes qui se retrouvent à un âge avancé, seules, et parfois dans la précarité». «Il faut dire qu’il y en avait eu beaucoup parmi les voisins de son quartier et même certaines dans la famille lointaine de ses parents. Il a toujours trouvé injuste que les personnes âgées (en général) vivent une fin de vie difficile», ajoute le chercheur qui qualifie également le roman de réaliste et poétique à la fois.

Tel qu’il l’estime, l’auteur mêle étroitement (mais habilement et discrètement) faits réels auto-biographiques et faits fictifs complètement inventés. «Car il est évident que la réalité et la fiction s’enchevêtrent tout au long du récit : les évènements historiques sur lesquels il a fondé son roman sont réels. Les évènements récents, il les a vécus en direct à Casablanca, qui est sa ville natale», décortique l’analyste. Quant au côté «réaliste», il porte, selon ce chercheur, sur le cadre spatio-temporel, le Casablanca des années 60-80, lieu de naissance de l’auteur qui est imprégné de cette cité. «Car c’est bien le chapelet de souvenirs pénibles de l’histoire de la ville qui s’égrène du haut du balcon, en même temps que ceux tout aussi douloureux et traumatisants de celle de Saadia accablée de vieillesse», révèle-t-il. Une analyse qui fait que la lecture du roman en vaut la chandelle.

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