L’Etoile d’Or si rêvée est-t-elle à portée de main ? «Les quinze films sélectionnés dans la compétition ont tous des raisons de remporter le Grand Prix», nous dit Noureddine Saïl, vice-président de la Fondation du FIFM. Il appartient évidemment au jury du 6ème FIFM, présidé par le très exigeant cinéaste polonais Roman Polanski, de départager les candidats.
Le verdict sera rendu le 9 décembre courant. Quoi qu’il en soit, Marrakech, et le Maroc plus globalement, sort gagnant. Après avoir décroché, en 2004, la prestigieuse Médaille Fellini (Prix Unesco), la Fondation du FIFM récidive en remportant, pas plus tard qu’en octobre 2006, le non moins prestigieux Prix Roberto Rossellini. M. Saïl avait raison quand il a dit l’an dernier, que le FIFM était arrivé à maturité.
Les sceptiques, par manque de discernement ou par volonté de faire du grabuge, ont eu tort de «jeter le bébé avec l’eau du bain». Six ans après le mémorable acte de naissance, ce «bébé» s’est révélé être un «prodige». Et c’est tant mieux si, d’année en année, il grandit. Marrakech, lieu du rêve par excellence, doit se féliciter de l’avoir adopté. Grâce au FIFM, elle s’est vu décerner, et pas vraiment à tort, le statut de «Capitale mondiale du cinéma». Les monstres sacrés du 7ème Art sont passés par là. Ridley Scott, Martin Scorsese, Oliver Stone, Claudia Cardinale, Youssef Chahine, Bacchan et d’autres réalisateurs et acteurs illustres ont fait le déplacement à Marrakech.
Chaque édition apporte son nouveau lot de stars. Ces étoiles, lointaines et pourtant si proches, succombent, à chaque occasion, aux paillettes d’un festival et à la magie d’une ville. Six ans après sa naissance, «le FIFM continue de creuser le sillon de la qualité», déclare M. Saïl (Voir l’entretien ci-contre). Programmation exigeante, organisation bien ficelée, disponibilité à toute épreuve et, surtout, un sens de l’engagement. Le FIFM a relevé le défi d’être un haut-lieu du cinéma d’auteur. En mettant de côté la logique de marketing en vogue, il s’est inscrit dans une démarche volontariste et profondément humaniste. Le FIFM ne reconnaît, d’ailleurs, pas de frontières.
Depuis sa création, il s’est mis à la conquête de différentes cinématographies mondiales. Point de rassemblement des célébrités du monde, il a également fait de la découverte un véritable cheval de bataille. Ce n’est donc pas un hasard s’il a décroché son ticket d’entrée dans la cour des grands festivals internationaux du cinéma.