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The red hot Chili Peppers :  One hot minute
Moult tracasseries ont marqué l’histoire de ce groupe pionnier de la fusion, plus fin que Rage Against The Machine et, au départ, inspiré par le funk de Parliament et Funkadelic – George Clinton les a produits. Des histoires de drogue (le guitariste Hillel Slovak est décédé d’overdose), de multiples changements de personnel (Slovak remplacé par le génial John Frusciante remplacé par Dave Navarro, etc.) et des sautes d’humeur. 1991 marque un tournant dans leur carrière : ils signent un juteux contrat avec Warner, enregistrent l’épatant BloodSugarSexMagik et intègrent triomphalement la tournée Lollapalooza. C’est aussi la rencontre ave Rick Rubin, producteur du label de rap Def Jam, qui les aide à accoucher de One Hot Minute, disque gravé quatre ans plus tard, en pleine tourmente (le bassiste Flea déprime), juste après leur prestation au Festival Woodstock II. Ce disque est marqué par l’arrivée du guitariste Dave Navarro, ancien de Jane’s Addiction, et par le travail de Rubin qui ancre plus encore l’ensemble dans le metal, avec quelques pauses en forme de ballades qui cartonnèrent dans les charts. Par exemple, "My Friends" qui reproduit la formule du miraculeux "Under The Bridge". Rien ne sera plus jamais comme avant, au point que certains fans préfèrent l’époque (la fin des années 80) plus surréaliste de Mother’s Milk.


Oysterhead : The Grand Pecking Order
Comme on disait dans les années 70 : Oysterhead est un super-groupe, bâti sur le schéma classique du power trio, un peu comme Cream. C’est au cours de séances pour Primus, que Stewart Copeland, le fameux batteur de Police, rencontre le bassiste et chanteur du groupe, Les Claypool. L’entente est immédiate et les deux hommes décident de mettre sur pied une formation avec le guitariste virtuose de Phish : Trey Anastasio. Bien que d’une grande cohérence, cet ensemble zappe toutefois des influences de l’un à l’autre : grosso modo, de la fusion au reggae en passant par le rock psychédélique – dans le genre, "Randon Balloon" est une réussite. Manquait aux trois musiciens un producteur capable de les faire accoucher de The Grand Pecking Order : ils l’ont trouvé en la personne de Toby Wright qui apporte un peu du son de Primus et de Korn avec lesquels il a fait ses classes.


Capleton : Testament
Avec Buju Banton, Beenie Man et Sizzla, Capleton fait partie des plus célèbres artistes de la scène ragga. Originaire de Jamaïque, sa musique est vite sortie de l’île pour être programmée par toutes les radios du monde. C’est avec son album Prophecy que sa carrière décolla et que sa musique s’exporta pour aller faire danser les dancehalls de la planète. Testament , réalisé deux ans après, va connaître un succès encore plus grand et porter Capleton au rang de star mondiale avec les singles "West Coast East Coast", "Old And The Young" et surtout le tube "Free Our Minds".  Capleton exploite tous ses talents sur ce disque en balayant tous les styles du ragga, passant des rythmes lourds et agressifs de "Nah Bow" ou de "No Man Can Save No Man" au son plus "dance" de "Hurt My Heart". Un disque qui ne fait que justifier la popularité de Capleton


Stevie Wonder : Songs in the key of life
Sorti en 1976, Songs In The Key Of Life est pour certains le dernier grand disque de Stevie Wonder. Les années 70 lui sont jusqu’ici tout acquises et il règne alors en maître incontesté de la fusion entre pop et soul, savant fou des nouvelles technologies de son temps. Après des chefs-d’oeuvre comme Innervisions et Talking Book, il n’a plus rien à prouver. Et comme dans un conte de fées, critique et public sont pour une fois unanimes. Double album agrémenté d’un EP (A Something’s), Songs In The Key Of Life se façonné (piano électrique, guitare wah wah, grosse ligne de basse, cuivres chauds) pour s’aventurer vers le jazz rock (l’instrumental "Contusion"). Mais Little Stevie est toujours une impressionnante usine à tubes : "Sir Duke" en hommage à Ellington, "I Wish", "Pastime Paradise" (transformé vingt ans plus tard par Coolio en "Gangsta’s Paradise") ou bien encore "Another Star" ont pris d’assaut les charts de l’époque. Peut-être moins concis et direct que Talking Book ou Innervisions, cet album renferme tout de même les multiples facettes de l’art de Stevie Wonder. Art majeur toujours autant pillé plusieurs décennies après sa création.

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