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Eric Clapton & JJ Cale : The Road to Escondido
Si cet album est présenté comme celui de JJ Cale et Eric Clapton, on peut a priori, quand on voit qui signent les titres, se dire qu’il s’agit plutôt du nouveau JJ Cale. Pourtant, une fois écoutée, on se rend compte de l’influence qu’a eu Eric Clapton sur l’ensemble des chansons. L’amour de Clapton pour les chansons de JJ Cale n’est pas neuf. Rappelez-vous qu’il a déjà transformé "After Midnight" et "Cocaine", toutes deux écrites par Cale, en hits. C’était il y a bien longtemps et pourtant ils n’avaient jamais enregistré ensemble. Voilà qui est fait. Les deux musiciens ne sont pas seuls non plus. Parmi les guitaristes, il y a notamment Doyle Bramhall II qu’on retrouve souvent auprès de Clapton mais aussi John Mayer et Albert Lee. Côté bassistes, on note la présence de Pino Palladino, Gary Gilmore et Nathan East. Enfin, à l’orgue et au piano il y a le regretté Billy Preston. Déjà sur le premier titre "Danger", signé par Cale, on ressent la présence de Clapton. On n’est pas très loin de l’ambiance de "Reptile". Tous deux chantent également (et jouent de la guitare bien sûr). Ce partage, ou plutôt cette communion, est bien ressentie sur le Blues "Heads In Georgia". Pour "Missing Person", ils chanteront à tour de rôle et en même temps selon les moments. Toujours en Blues, "When This War Is Over" nous plonge dans les racines du genre. Voilà qui prouve que les styles Cale et Clapton étaient faits pour s’entendre !

Françoise Hardy : Parenthèses
La grande dame de la chanson française revient avec un somptueux album, "Parenthèses". Françoise Hardy a invité ses amis à reprendre une collection de ses chansons préférées, qu’elle a choisies dans son répertoire et parmi les chansons qui lui tiennent à cœur. Un casting impressionnant… Alain Bashung, Alain Delon, Jacques et Thomas Dutronc, Julio Iglesias, Ben Christophers, Alain Souchon, Rodolphe Burget, Henri Salvador, Arthur H, Maurane, Hélène Grimaud et Benjamin Biolay. Et deux morceaux inédits avec Maurane "La rue du babouin" et Arthur H "Les sédiments". Un projet personnel enregistré pendant un an et une réussite artistique produite de main de maître par Dominique Blanc Francard, Rodolphe Burget, Benjamin Biolay, Erick Benzi, Alain Lubrano, Khalil Chahine et Thomas Dutronc.

Katie Melua : Piece By Piece
Katie Melua présente des intonations plus sucrées et naturellement sensuelles pour une voix cristalline, scintillante malgré une légère fêlure que l’on distingue ça et là, et qui en rehausse finalement l’intérêt, en vertu du fait que l’imperfection vaut mieux que toutes les perfections lisses du monde. On se retrouve alors avec "Piece by Piece", second album d’une carrière qui goûte déjà aux vertiges du succès, notamment outre-Manche et, malgré tout, un peu aussi par ici. Une musique sobre, qui met en valeur le chant, dans un écrin d’arrangements, tantôt à la guitare sèche, tantôt au piano, accompagnés d’une section rythmique toute en retenue. Des moments, l’intervention avisée d’une section de cordes et de cuivres confèrent une dimension plus orchestrale, mais sans excès. À écouter sans modération !

Bonnie "Prince" Billy : The Letting Go
Le tout dernier Bonnie "Prince" Billy nous réserve quelques surprises pétillantes. Il s’agit de "The letting go". Un album qui se profile comme les premières fraîcheurs automnales : par-delà la mélancolique qui recouvre d’une rosée matinale ces douze nouveaux morceaux, se déroulent sereinement de grands espaces lumineux et cristallins. Des compositions plus ensoleillées qu’il n’y paraît, moins chargées de la mélancolie existentielle qui caractérisait tant les albums précédents. Pour atteindre cet équilibre fragile, Bonnie s’est donné les moyens, en comptant sur ses fidèles appuis, entre autres, Paul Oldham (le frère, toujours là tapi dans l’ombre) à la basse, et Dawn McCarthy, chanteuse country, qui enrobe de son timbre radieux la voix grelottante de l’artiste. Le résultat est pimpant : on retrouve l’univers de Bonnie avec des compositions très aérées dont les textes sont moins enclins au doute qu’à la sagesse, et enrichies à merveille par les prouesses de la production.

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