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Melody Gardot  livre  «My One And Only Thrill»

Deuxième essai transformé pour la chanteuse américaine, dont l’Europe découvre à peine l’élégance avec ce disque. Melody Gardot n’est pas un pseudonyme qui permettrait à Anastacia d’enregistrer un album jazz sous une nouvelle identité. Malgré sa ressemblance frappante avec la chanteuse pop, mademoiselle Gardot est bien une artiste unique, dont le premier album, «Worrisome Heart», était passé plutôt inaperçu et avait provoqué un petit débat entre les puristes du jazz et les amateurs d’un jazz souvent décrit comme plus commercial. Nul ne sait si «My One And Only Thrill» remettra tout le monde d’accord, mais ce deuxième album de la chanteuse de Philadelphie devrait sans aucun doute trouver son public. Introduit par le clip élégant illustrant la chanson «Baby I’m A Fool», l’album s’inscrit dans la même veine. Très posée et apaisée, la chanteuse pose sa voix délicate sur dix autres titres aux orchestrations simples, qui entourent sa voix comme pour la protéger. Sur «If The Stars Were Mine», elle se laisse aller à quelques jeux de voix sautillants, qui apportent un souffle frais à l’ensemble. L’opus se referme sur «Over The Rainbow», un titre exotique tirant étrangement vers les rythmes brésiliens ! A quelques jours de l’été, tout cela sonne comme une bénédiction.

Avant de signer un titre pour la BO du prochain film du Français Olivier Dahan, l’Américain revient avec un disque patiné. Une ambiance de voyage sentimentale patinée transpire de la pochette du nouvel album de Bob Dylan, artiste increvable qui a débuté sa carrière en 1962. Légende vivante de la musique, Dylan, 67 ans, n’a certainement plus besoin d’enregistrer des disques pour assurer sa survie financière. Nous en déduirons donc que «Together Through Life» est bien le fruit d’un acte d’amour et non une motivation mercantile. Trois ans après «Modern Times», qui lui avait valu quelques honneurs commerciaux (il avait été couronné disque de platine aux Etats-Unis), le chanteur du Minnesota livre ici son 33e disque.

«Super Arielle» revient plus entourée que jamais pour un album hors des modes et du temps. Attention, ça surprend. En 2005, Arielle Dombasle jouait la chanteuse classe, en noir en blanc, sur la pochette de «Amor Amor». 2006 marquait le retour de la couleur et une coupe de cheveux à cheval entre les années 40 et 50, sur l’album «C’est si bon». Pour 2009, la comédienne et chanteuse aux allures de diva trop précieuse retourne dans l’ultra-modernité en se montrant sous un jour de super-woman sur la pochette d’un disque au titre accrocheur : «Glamour à mort». Car en effet, Arielle Dombasle n’est pas la petite princesse coincée que l’on croit, mais bien une artiste décalée, qui sait manier avec dextérité l’humour, les images et la musique.

Le groupe du Nord redonne de la voix après le succès de «E CM2». Ne vous fiez pas au titre de ce nouvel album. Les membres de Marcel et son orchestre auraient-ils décidé de virer de bord en adoptant l’attitude BCBG, comme l’indique le titre de leur 10ème album? Certainement pas. Ces propos signifieraient même que leur auteur ne connaît pas le groupe de Boulogne-sur-Mer, célèbre pour ses concerts explosifs et son engagement anarcho-gauchiste (une réputation que les musiciens assument à mille pour cent). Autoproclamés «meilleur groupe de ‘ska-punk moules frites’», ces doux-allumés reviennent donc dans l’actualité trois ans après «E=CM2». Un vieux son, un rythme effréné et un thème a priori pas très réjouissant (la crise) : telle est la recette de l’un des premiers titres de l’album, «Nous n’avons plus les moyens», qui verse dans l’actualité sans vraiment dénoncer.

Avec leur mélange rock et électronique, les Canadiens s’assurent de nouveau un succès certain grâce à «Fantasies». Le clip du single «Gimme Sympathy» nous confirme une chose : Emily Haines fait partie des chanteuses pop aux plus belles jambes de la planète. Ces images participent au lancement du quatrième album du groupe de rock canadien, qui avait déjà reçu de très bonnes critiques à l’occasion de la sortie de ses précédents projets. «Old World Underground, Where Are You Now?» avait notamment séduit la presse anglophone.

Passage obligatoire avant le démarrage de la comédie musicale, cette compilation reprend les succès actuels entendus dans les médias. Sans surprise. Dans la lignée des «10 commandements» et du «Roi Soleil», «Mozart – L’opéra rock» débutera ses représentations le 22 septembre 2009 au Palais des sports de Paris. Pièce maîtresse de la promotion de cette comédie musicale centrée sur l’un des plus grands compositeurs du XVIIIe siècle, cette bande originale est commercialisée quelques mois avant le spectacle en deux éditions. Les singles «Tatoue-moi», «Vivre à en crever» et «Le bien qui fait mal» sont chargés de son lancement, à grands coups de publicité, de diffusions de clips et de marketing web. Même si l’on nous assure un alliage entre musique contemporaine et classique, il ne faut pas s’attendre à découvrir un disque tourné vers le Mozart que l’on connaît.