Encore une fois, rien ne va plus au sein de l’Union des écrivains du Maroc (UEM). Et pour cause, la tenue du congrès extraordinaire de ce groupement professionnel d’auteurs marocains. Voici les réactions du bureau exécutif de cette Union à ce propos.
«Les préparatifs moraux et financiers se poursuivent pour tenir notre congrès national dans les plus brefs délais. Il sera organisé à Rabat et nous en annoncerons les dates dans les jours à venir». La décision est prise tout récemment par le bureau exécutif de l’UEM réuni en présence d’une majorité absolue de ses membres, soit sept sur onze. Une rencontre tenue pour «examiner les nouveautés du congrès extraordinaire de l’Union sur la base des décisions du congrès de Tanger et notamment après le recours du président, dont le mandat est à terme, à la justice».
D’où cette annonce et d’autres. Dans les détails, le bureau exécutif de l’Union décide également de «se conformer pleinement aux décisions de la justice». Dans ce sens, l’UEM se base sur l’énoncé de la décision judiciaire. «Tous les faits justifient, tout en tenant compte des intérêts de toutes les parties, notre intervention en tant que juge des référés pour la gestion du temps pour la tenue du congrès extraordinaire», souligne ce groupement qui décide de ne pas tenir ce conclave les 3 et 4 février.
Et ce n’est pas tout ! L’Union compte interjeter appel et poursuivre le plaidoyer devant la justice afin de défendre la nécessité de tenir ce congrès. «L’objectif étant de dépasser cette stagnation dans notre auguste organisation culturelle et mettre fin à la pagaille du président dont le mandat est fini depuis des années!», avance le rassemblement d’auteurs. Dans ce sens, cette Union ne manque pas de dénoncer les comportements «illégaux, voire versatiles du président dont le mandat a déjà pris fin et son insouciance à l’égard de l’avenir de l’organisation».
A ce propos, celle-ci ressort l’entrave continue à la tenue du conclave, objet de la discorde. De plus, l’UEM ressort les obstacles faits par le président aux missions de ce groupement aux niveaux national, provincial et international, notamment au sein de l’Union générale des écrivains et auteurs arabes. «Ce qui était susceptible de porter atteinte aux intérêts culturels suprêmes de notre pays et son intégrité territoriale», enchaîne l’Union marocaine qui tient aux aboutissements de l’assemblée au Nord. Le tout en veillant à la mobilisation générale du bureau exécutif aux côtés du comité préparatoire qui tiennent aussi à ce congrès national extraordinaire pour renouveler les structures de l’Union et reprendre les missions culturelles de celles-ci aux niveaux national et international.
Déjà, cette rencontre n’est pas à ses premiers remous. D’autres agitations du genre ont secoué, depuis des années, l’Union. Cependant, de tels problèmes ne sont pas censés toucher une organisation pareille dont le congrès est reporté à plusieurs reprises alors que ces difficultés n’étaient pas assez intenses du temps d’autres présidents qui ont contribué au rayonnement de la culture marocaine de par le monde. Alors le prochain congrès extraordinaire redorera-t-il le blason de l’UEM ?