Cet événement se distingue par des exercices visant à aider les bénéficiaires à mieux se connaître et apprendre à gérer leurs émotions afin de bien mener leur vie comme femmes au foyer et dans le milieu professionnel.
Aider les bénéficiaires à se doter des outils d’expression, leur permettant de renforcer leur confiance en soi et de développer les compétences personnelles et créatives. Tels sont parmi les objectifs des ateliers de formation en développement personnel et art dramatique qui se poursuivent jusqu’au 3 juillet à la maison de solidarité Dar Al-Sabah d’Assilah. Initiée par l’Association Zeli Art’s en partenariat avec la Fondation du Forum d’Assilah, cette manifestation de plus d’une semaine – qui bénéficie du soutien du ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication (département de la culture) – est dédiée aux jeunes, enfants, femmes et de jeunes filles de la ville et des zones avoisinantes. Elle est animée par les artistes marocaines Rafika Ben Maimoun, Khouloud Bettioui, Badria Hassani et Fatima Boujou. Ayant en commun leur amour pour la cité blanche, elles se réunissent pour la deuxième fois à la maison de solidarité Dar Al-Sabah, encore plus enthousiastes et s’engagent à partager avec les bénéficiaires leur savoir-faire qu’elles ont développé pendant leurs études à l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (ISADAC) et tout au long de leur parcours artistique.
En tant que présidente de Zeli Art’s et ayant réussi à s’imposer – grâce à son interprétation des différents personnages, mais aussi par sa belle voix – dans la télévision, le théâtre et le cinéma et la télévision, Khouloud Bettioui et ses trois amies et collègues ont jeté leur dévolu, pour la tenue de ces ateliers sur Assilah, qui regorge, selon elle, de jeunes talents et des femmes courageuses, qui sont déterminées à réussir dans l’éducation de leurs enfants et très motivées à aller de l’avant dans leur développement et leur épanouissement. «Nous avons vécu une belle expérience pratiquement du même genre, il y a presque cinq ans. C’était lors des ateliers organisés à l’initiative de Zeli Art’s et au profit des femmes bénéficiaires des initiatives et des actions menées dans la maison de solidarité, et ce dans la lutte contre l’analphabétisme, la cuisine, la culture, … Nous étions impressionnés par la volonté et la détermination des femmes zaïlachies à améliorer leurs connaissances afin de pouvoir mieux se développer et s’épanouir», a-t-elle dit, tout en faisant part de sa joie de revenir également comme encadrante d’un atelier pour une autre manifestation élargie englobant des jeunes, des femmes et des enfants et très confiante dans la réussite de «l’ensemble des ateliers dans l’encadrement et l’orientation des bénéficiaires».
Pour aider les femmes à se libérer de leurs émotions négatives, comme le sentiment de peur, d’inquiétude, de colère,…, Zeli Art’s a programmé un atelier sous le thème «Le développement personnel des mamans». Encadré par l’actrice Fatima Boujou, cet atelier se distingue par des exercices visant à aider les bénéficiaires à mieux se connaître et apprendre à gérer leurs émotions afin de bien mener leur vie comme femme au foyer et dans le milieu professionnel. «Cet atelier profite à des femmes âgées de 36 à 60 ans, dont deux d’entre elles sont des retraitées», a-t-elle expliqué.
Cet atelier permet au début de doter les bénéficiaires, selon l’interlocutrice, des mécanismes pour mieux se connaître et savoir de quoi elles souffrent (difficultés psychologiques, problèmes conjugaux,…). Après cette étape de diagnostic, il programme «des exercices pour aider à apprendre comment se libérer de ces problèmes», a expliqué Fatima Boujou. Le programme de cet atelier comprend des exercices pour faire connaître les mécanismes de communication avec l’autre.
Riche d’un long parcours de scénographe, Badria Hassani revient pour la deuxième fois à la Maison de solidarité, pour encadrer un atelier autour du thème «Le théâtre et l’espace». Dédié aux jeunes de 17 à 27 ans, cet atelier permet de «montrer que ce genre de formation en art dramatique n’est pas forcément pour devenir acteur, mais pour faire de cet art théâtral un moyen de s’exprimer et une thérapie psychologique», a-t-elle dit, faisant remarquer que les exercices se déroulent en faveur des bénéficiaires dans la joie et la bonne humeur pour leur permettre de donner libre cours à leur imagination et créativité.
In fine, Zeli Art’s organise un autre atelier sur le monde du théâtre, dédié exclusivement aux enfants de 4 ans à 13 ans. Encadré par l’artiste Rafika Ben Maimoun, cet atelier a permis de découvrir l’art dramatique depuis la Grèce antique et son développement dans le temps. Il s’agit de montrer que même avec des costumes d’une époque lointaine et avec un style de vie différent de celui de l’époque actuelle, on traite «des sujets d’actualité et aux problèmes auxquels nous faisons face», a dit Rafika Ben Maimoun.
Le troisième jour a consisté à montrer comment développer une histoire avec le respect des règles en vigueur dans le domaine. «Nous avons choisi la célèbre histoire de la cigale et la fourmi mais on a changé la fin», a-t-elle expliqué.
L’idée est de montrer que tout un chacun doit se concentrer dans le métier qu’il sait fait. Comme «la cigale joue de la musique pour encourager la fourmi à travailler et stocker de la nourriture qu’elle devra partager avec l’autre», a souligné Rafika Ben Maimoun.