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Entretien avec Abdelfattah Serrari : Réalisateur et producteur

© D.R

Abdelfattah Serrari a récemment réalisé un court-métrage intitulé «CV». Il parle de l’idée de cette œuvre qui a également participé dans quelques festivals et reçu deux prix en attendant sa sortie officielle.

ALM : Vous avez récemment réalisé un nouveau court-métrage appelé «CV». Un intitulé qui renvoie à un sujet toujours d’actualité. Au-delà de son intrigue, veuillez bien nous parler de son idée…

Abdelfattah Serrari : Un de ces jours, une amie m’a contacté pour me proposer de réaliser un film pour sa boîte de production. Cet appel était très spécial. Elle m’a confié qu’elle m’a appelé les larmes aux yeux parce qu’elle venait de regarder un de mes courts-métrages qu’elle trouvait très touchant. Cela m’a, à mon tour, touché et j’ai fini par accepter. Donc elle m’a envoyé le scénario, je l’ai lu et essayé de l’adapter en ajoutant quelques touches personnelles pour que cela puisse porter plus de messages. Donc nous avons filmé pendant trois jours mais c’était trop dur parce que nous avons fini avec quelques difficultés en post-production. Déjà, les courts-métrages n’ont pas le même budget que les longs. Aussi, les producteurs ne prennent pas au sérieux les courts-métrages au Maroc parce que la production d’un court-métrage est faite seulement pour avoir l’agrément. Pour ma part, j’ai, quand même, participé à la production et post-production de «CV».

Alors à quand la sortie nationale de ce film ?

Avec Covid-19, nous étions obligés de tout reporter pour presque une année. Pour l’heure, le film a participé dans quelques festivals et reçu deux prix. C’est encourageant pour moi. Espérons que cette année sera plus positive et plus saine.

Nous avons eu l’occasion d’échanger en 2016 à propos de votre court-métrage «Lwalida». Qu’est-ce qui s’est passé entre-temps?

C’était mon premier film «Lwalida», dont j’ai également conçu le scénario. Il était aussi très spécial pour moi parce qu’il a pu remporter 14 Prix dans des festivals au Maroc et à l’étranger. Entre-temps, j’ai pensé à la carte de réalisateur. Pour l’avoir, il faut passer par la réalisation d’un long-métrage ou de trois courts-métrages. J’ai bien sûr choisi ceux-ci parce qu’en réalisant les trois courts, on a le temps nécessaire pour apprendre et se développer.

Donc vous avez atteint combien de productions ?

Mon film «CV» est, pour l’instant, ma troisième œuvre. Je pense que ce sera mon dernier court-métrage. Par l’occasion, ce qui m’a encouragé à continuer dans la réalisation, c’était un auto-test. Pour ce faire, j’ai parlé à de grands et anciens réalisateurs marocains qui m’ont encouragé. Ainsi, j’ai eu de la matière cinématographique. Je me suis dit pourquoi ne pas continuer dans la réalisation. Comme ça je vais porter une deuxième casquette puisque je suis également producteur agréé.

Vous faites partie de la nouvelle génération de réalisateurs. Comment vous vous distinguez d’eux ?

On peut parler d’une relation de continuité entre les deux générations. Cependant, on ne peut pas parler de la qualité parce qu’il y a du progrès avec le temps, ce qui est normal. Pour la qualité, il y a aussi plus d’écoles de cinéma au Maroc. Il y en a à Marrakech, Ouarzazate, Rabat et Casablanca et elles sont nombreuses. Donc il y a plus d’accès à la formation. Avant il n’y en avait pas. Ce qui est plus important, c’est aussi l’accès aux oeuvres. Le digital nous a tous facilité l’accès aux grands films internationaux. En tout, nous sommes là pour apprendre de la première génération, créer une valeur ajoutée et avoir le courage. Avant il y avait toujours une certaine censure et elle existe toujours. Il faut juste avoir l’intelligence pour s’exprimer et défendre nos idées.

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