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Entretien avec Fehd Benchemsi / Acteur et musicien : «Le public américain réagit très bien à la musique gnaoua»

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Installé à Los Angeles, Fehd Benchemsi est l’un des ambassadeurs de la musique gnaoua aux Etats-Unis. Cet artiste aux multiples talents s’est fait remarquer sur la scène grâce à ses tubes qu’il enregistre avec les musiciens membres du collectif qu’il a créé. Dans cet entretien, il parle de son amour pour la musique gnaouie, sa formation et ses projets.

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ALM : Cela fait longtemps que vous êtes absent de la scène télévisée et cinématographique. Pourquoi ?

Fehd Benchemsi : Je suis absent de la scène télévisée et cinématographique depuis 2015, en raison de mon départ pour les Etats-Unis. Mais grâce à la rediffusion, le public ne m’a pas complètement oublié.

Vous êtes installé à Los Angeles et vous avez créé votre groupe gnaoua «Gnawest», avec lequel vous faites des spectacles. Comment est née l’idée de créer cette formation ?

Après la création de mon groupe Gnawest avec mon ami Khalid Naitzehou appelé «Kharraz Los Angeles», nous avons fait plusieurs dates à Los Angeles et environs. Puis est venue l’idée de créer le projet «Fehd Benchemsi and Friends» dans lequel les formations changent au gré des inspirations. Le dernier morceau s’intitule «Ulad Bambara», il est disponible sur ma chaîne YouTube.

Le public américain connaît-il la musique gnaoua et comment réagit-il en écoutant ce style ?

Le public américain réagit très bien à la musique gnaoua. Depuis quelques décennies déjà, les maâlems Hassan Hakmoune et Hassan Benjaafar font fureur sur la côte Est à New York. En Californie, j’étais seul, c’était plus facile de se faire remarquer.

Comment expliquez-vous votre grand amour pour ce genre de musique ?

Ma passion est venue d’abord du guembri. Enfant déjà, feue ma mère me faisait écouter les groupes «Nass El Ghiwane» et «Jil Jilala» et cet instrument me parlait beaucoup. Plus tard, j’ai découvert les gnaouas vers le début des années 90 et je suis tombé dedans. Au-delà de la musique, c’est ce monde-là, extrêmement codifié, qui m’a attiré. Et depuis, cette musique ne me quitte plus.

En plein confinement, vous avez créé et lancé à distance, avec d’autres artistes, «Khali Mbara», un titre qui a connu un grand succès sur YouTube. Quelles leçons avez-vous tiré de cette expérience?

La leçon que j’en retire est que le secret d’un travail bien fait consiste principalement à savoir se faire entourer. Quand on a avec soi des artistes comme Mehdi Nassouli, Abderrazak Zitouni, Karim Ziad, Mehdi Foulane, Rhani Krija, ça ne peut que bien se passer. Et quand toutes les personnalités qui nous ont rejoints pour les refrains ont accepté de jouer le jeu, on savait qu’on avait un produit sympathique.

Adhérez-vous à l’idée que la créativité peut, parfois, naître du manque et de la souffrance ?

Non je n’adhère pas du tout ! Personnellement la souffrance m’empêche de réfléchir, et donc de créer. Je préfère être de bonne humeur pour faire ce que j’aime.

Vous faites partie du casting de nombreux films étrangers à l’instar de «Queen of the desert», «Né quelque part», «La Vache », «Homeland», «The Looming», «Tower»… en tant qu’acteur comment évaluez-vous votre parcours?

Je laisse le soin au public et aux professionnels de le faire…

Quels sont vos projets à venir ?

Je prépare la sortie prochainement d’un vidéoclip d’un genre tout à fait différent de ceux que je fais. Ça ne sera pas rigolo du tout. J’entamerai également le tournage d’une série télévisée réalisée par Said Khallaf et produite par Najib Derkaoui.

 

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