Culture

Entretien avec Jahida Wehbé, chanteuse libanaise: «J’aime composer et interpréter mes propres chansons»

© D.R

Dans cet entretien, la chanteuse libanaise Jahida Wehbé nous parle de sa participation à la première édition du Festival des Trois Rives «Tanger Chante le Monde», qui vient de prendre fin le 1er juin dans la ville du détroit.

ALM: Que représente pour vous votre participation à la première édition du Festival des Trois Rives de Tanger ?
Jahida Wehbé: J’étais très heureuse, lorsque ma très chère amie Nadia Benjelloun, que j’ai connue il y a 15 ans à Fès, m’a contactée pour m’invitera faire part du lancement de cette belle aventure à laquelle j’ai cru beaucoup. D’autant plus que cette participation m’a permis de me produire pour la première fois à Tanger que j’aime beaucoup. J’ai chanté dans plusieurs villes du Maroc, comme Tétouan, Assilah, Casablanca, Marrakech et Kénitra. J’étais invitée à participer en 2014 au Festival des nomades à M’hamid El Ghizlane et de clôturer en 2017 celui de Mawazine. Mais ma participation à cette première édition et à Tanger a eu un goût particulier.

Pourriez-vous nous parler de ce programme spécial ?
J’ai préparé un programme spécial pour l’ouverture officielle de la première édition Festival des Trois Rives. J’ai traduit et composé l’un des beaux poèmes de Pierre Astan sur Tanger, que Nadia Benjelloun m’a choisie pour cette ouverture officielle. J’étais très ravie d’avoir réussi- avec les musiciens originaires du Maroc et de l’Europe et les membres de la Chorale marocaine qui m’accompagnaient- un très beau spectacle. J’ai voulu créer de beaux moments de Tarab avec la présentation des chansons des grands classiques des chants soufis, andaloussiat et une grande partie de mon propre répertoire, mais en intégrant également du jazz, du flamenco,… J’ai chanté à plusieurs langues en arabe, français, en anglais et en espagnol,…, pour pouvoir répondre à tous les goûts et âges.

Comment avez-vous trouvé le public tangérois ?
Le public a beaucoup aimé le choix très varié de chansons, avec bien sûr une grande partie de mon répertoire, que j’ai présenté lors de cette soirée. J’ai senti que nous nous connaissons il y a longtemps. Il aimait répéter avec moi quelques morceaux de mon répertoire que j’ai choisis de chanter lors de cette soirée. J’ai apprécié beaucoup l’interaction et l’enthousiasme du public, qui m’a demandé de lui chanter quelques célèbres titres de la musique arabe, comme «Fi youm wa lila» de la grande diva algérienne Warda. J’ai présenté des chansons des célèbres chanteurs arabes tels que Ismahan, Oum Koultoum et Abdel Halim Hafed. J’ai voulu partager avec le public mon grand amour pour le patrimoine musical marocain. J’ai choisi de chanter, lors de cette soirée, «Yak Ajarhi» de la grande diva marocaine Naïma Samih et «Allah Ya Mawlana» du Célèbre groupe marocain Nass El Ghiwane.

Comment expliquez-vous votre choix de composer et d’interpréter vos propres chansons ?
J’ai chanté plusieurs chansons composées par de grands noms de la musique arabe tels que Wadih El Safi, Harbel Rouhana et Ziad Boutros. Ces travaux ont réussi et sont sollicités par le public. En général, j’aime composer et interpréter mes propres chansons. J’essaie de choisir les plus beaux poèmes et de m’en charger de son habillement musical, hamdoulah j’ai réussi régalement dans la composition et faire partie des rares femmes compositrices.

Pourriez-vous nous expliquer les surnoms que vous portez comme l’une des chanteuses arabes?
Généralement les médias arabes et internationaux m’ont données au cours ma carrière de chanteuse plusieurs surnoms, dont la prêtresse de la voix et celle de la scène. J’ai aimé tous ces surnoms, même s’ils ne signifient par pour beaucoup. Mais je ne cache pas que je préfère celui du poème du chant. Je crois que ces surnoms m’ont été donnés grâce à mon respect au public que je lui chante avec passion et de tout mon cœur. J’essaie de me donner toute entière pour lui apporter de belles chansons à la hauteur de ses attentes.

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