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Entretien avec Nawal Sekkat, artiste-peintre «Tanger occupe une place importante dans mon parcours artistique»

© D.R

L’artiste plasticienne parle de la particularité de sa nouvelle exposition, qui se poursuit jusqu’au 9 octobre, à l’initiative de la Direction régionale de la culture, à Tanger sous le thème «Anthologie artistique : un voyage dans le temps et l’imaginaire».

ALM : Quelle est la particularité de cette nouvelle exposition ?
Nawal Sekkat : Cette exposition présente deux particularités majeures. La première est une rétrospective de mes 30 ans d’expression artistique, offrant un aperçu de l’évolution de mon travail depuis ma période figurative des années 90. Chaque œuvre témoigne d’un moment spécifique de ma recherche artistique, de mes ressentis et émotions de mes débuts à mes expérimentations les plus récentes. La deuxième particularité réside dans l’aboutissement d’une recherche scientifique novatrice, où la technologie de pointe de 2024 est intégrée à l’exposition. Nous avons développé une approche interactive en utilisant la réalité augmentée pour présenter la reproduction de mes œuvres. Cette technologie permet au public d’interagir avec les œuvres d’une manière inédite, créant une expérience immersive qui transcende les limites du support physique.

Comment avez vous eu l’idée d’intégrer l’intelligence artificielle dans votre nouvelle exposition ?
L’idée d’intégrer la réalité augmentée dans ma nouvelle exposition est née de ma volonté de repousser les limites de l’expérience artistique et d’explorer de nouvelles formes d’interaction entre l’œuvre et le spectateur. L’IA permet d’enrichir le dialogue entre l’art et la technologie, en offrant une dimension supplémentaire à mes œuvres. Elle permet au public d’interagir de manière plus immersive avec les créations, en ajoutant des couches de sens et en rendant l’expérience plus personnalisée et dynamique.
Cette étape marquante dans mon parcours artistique s’est concrétisée grâce à la collaboration de l’équipe de TeleMeetUp (TMU). Nous avons travaillé pendant plusieurs mois sur un projet ambitieux de recherche et développement, en se concentrant sur mes œuvres des années 90, pour offrir une présentation révolutionnaire de ces créations.

Quel est l’objectif principal de cette recherche et développement dans l’art plastique ?
Cette initiative a plusieurs objectifs, notamment rendre l’art plus accessible, faciliter l’organisation des expositions, réinventer la reproduction des œuvres, préserver les œuvres originales,… Ce projet représente une fusion audacieuse entre la tradition et l’innovation, ouvrant de nouvelles perspectives pour l’art contemporain.
Pourriez-vous nous donner quelques détails sur cette rétrospective ?
Cette rétrospective est le fruit de l’initiative de la Direction régionale du ministère de jeunesse, de la culture et de la communication, que je tiens à remercier sincèrement pour leur invitation, leur confiance, et leur organisation exceptionnelle. C’est également la toute première exposition programmée au Palais des arts et de la culture après son inauguration fin avril. J’ai l’honneur ainsi d’investir les deux galeries principales du Palais, Ibnou Battouta et Chrif El Idrissi, où 82 de mes œuvres sont présentées. Les visiteurs y trouveront un large choix d’expression artistique. De plus, nous avons intégré la réalité augmentée pour offrir une interaction plus moderne et immersive aux visiteurs.

Que représente pour vous le fait d’exposer à Tanger ?
Cette rétrospective revêt une signification particulière pour moi, car Tanger occupe une place importante dans mon parcours artistique. En 2008, j’ai eu l’honneur d’exposer à la Galerie Lineart, dirigée par le regretté artiste Abdelbassit Bendahmane, qui avait programmé mon exposition individuelle juste après celles de Mohamed Melehi et Omar Bouregba. A cette époque, le bleu n’était pas encore présent dans mes œuvres, mais je ne pouvais pas rester indifférente à la beauté du bleu de Tanger. J’avais promis que mes futurs tableaux bleus seraient inspirés par la ville du détroit. Tanger a également pour moi une dimension symbolique parce qu’elle a accueilli le lancement, en 2022, par le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation en partenariat avec le ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication de la campagne de sensibilisation sous le thème «Le Droit par l’Art». J’ai eu le plaisir de conceptualiser et d’accompagner la mise en œuvre de ce projet. Vu son importance, ce programme se poursuit actuellement dans sept universités publiques marocaines, et ce dans le cadre du pacte ESRI 2030.

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