Culture

Entretien avec Rédoine Maskar, fondateur de Red Show Production: La Dahka Party aura lieu le 7 juin à Marrakech !

© D.R

Né en 1976 à Angers, Rédoine Maskar est le fils d’un mineur ardoisier et d’une mère au foyer, tous les deux originaires de Foum El Ancer, commune voisine de Béni Mellal. Titulaire d’un Bac commercial et d’un BTS Gestion d’entreprises, il change totalement de domaine en se dirigeant vers la culture en 1998 au sein de la Mairie de Trélazé, près d’Angers. Fort d’une expérience de 23 ans dans cette collectivité, il y aura gravi les échelons en organisant concerts, spectacles et expositions d’envergure régionale, nationale et internationale. La consécration arrivera en 2017 où il a été nommé directeur du service culturel et du Festival de Trélazé. En juillet 2022, il décide de quitter son poste pour créer sa société d’organisation et de production Red Show Production en 2023 et de développer son objectif marocain en étroite collaboration avec Ely Valle, producteur de spectacles et directeur d’Envol Production. A cœur ouvert avec un homme engagé.

 

ALM : Vous êtes arrivé au Maroc avec des rêves. Quel est celui qui vous tient le plus à cœur sur le plan professionnel ?

Rédoine Maskar : Ah que de rêves ! Depuis mon adolescence, j’avais cette obsession d’aller vivre au Maroc, la chère terre de mes ancêtres. Ce rêve personnel est devenu, au fil des années, une finalité professionnelle avec pour objectif d’organiser des concerts, spectacles et tout autre type d’événements. J’ai franchi le pas il y a maintenant près de 2 ans en faisant des allers-retours entre Angers et Mohammedia où je réside. InchaAllah le rêve de gamin deviendra réalité.

Depuis combien de temps êtes-vous producteur de festival et d’événements artistiques ? Votre parcours en France ?

Je suis dans le domaine de la culture et de l’événementiel depuis 25 ans. J’ai effectué essentiellement mon parcours à la Mairie de Trélazé en France près d’Angers où j’ai gravi les échelons et accédé au poste de directeur du service culturel (direction d’un théâtre, d’un espace d’art contemporain) et du Festival de Trélazé qui était à l’époque le premier festival gratuit de France. J’ai été associé rapidement à l’essor de ce Festival en programmant plusieurs têtes d’affiche telles que Cheb Khaled, Tom Jones, Marcus Miller, Roger Hodgson, les frères Jackson, Alpha Blondy et Charles Aznavour. Très vite, ce secteur m’a attiré, notamment par mon aisance dans les relations avec les producteurs et les artistes. En 2022 et après une remise en question durant la période Covid, j’ai décidé de «passer de l’autre côté de la barrière» en devenant organisateur et producteur, fonction que j’avais parfaitement assimilée. Organiser et produire essentiellement au Maroc et pourquoi pas en Afrique, telle fut ma décision.

Vous arrivez avec un événement humoristique, baptisé Dahka, le 7 juin à Marrakech ? Quels sont les artistes qui l’animeront ?

Oui effectivement, mon associé Ely Valle et moi-même organisons le 7 juin prochain au Théâtre Meydene la première édition de Dahka Party avec Meryam Kadmiri et Redouanne Harjane. Le but étant de réunir sur une même scène des humoristes marocains du Maroc et ceux qui résident à l’étranger.

Quelles sont vos perspectives de développement ?

Il me tient à cœur à moi et à mon associé aussi à qui j’ai transmis cet amour du Maroc d’organiser régulièrement des événements divers et variés pour répondre aux attentes des Marocains. Nous tablons sur des spectacles gratuits et payants car j’estime que la culture est un vecteur fort de développement économique et social. L’épanouissement personnel est primordial au sein d’une société.
Quel est votre regard sur le marché artistique marocain ?

C’est un marché que j’ai toujours suivi car la culture au Maroc représente un héritage ancestral. Il est en plein essor avec un vivier de talents exceptionnels que ce soit dans la musique, dans l’humour, dans le cinéma ou dans les arts plastiques. Le Maroc est reconnu mondialement… pas qu’au foot !

Si vous aviez des recommandations ou des doléances à formuler en direction des pouvoirs publics ou des autres acteurs, quelles seraient-elles ?

Depuis plusieurs décennies, le Maroc a su prouver pertinemment qu’il est une terre d’art et de culture. Le seul souhait serait de continuer à développer cette image de marque de la culture marocaine tout en profitant du savoir-faire des professionnels comme moi et bien d’autres au pays et à l’étranger. Une culture purement «made in Morocco».

Le mot de la fin peut être…

Même si je suis né en France, ma marocanité et mes origines amazighes ont toujours été une force déterminante dans ma vie personnelle et professionnelle.

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