L’artiste tangéroise Sanae Regragui nous parle de son nouveau rôle dans le long-métrage «Journal intime» de Mohamed Chrif Tribak, distingué par le prix de réalisation lors du vingt-quatrième Film national du film (FNF), qui vient de prendre fin à Tanger.
ALM : Qu’est-ce qui distingue votre rôle dans le film «Journal intime» ?
Sanae Regragui : A l’instar de toute l’équipe de techniciens et d’artistes, je suis fière et heureuse que «Journal intime» de Mohamed Chrif Tribak ait obtenu le prix de réalisation lors de la dernière édition du FNF de Tanger. En ce qui concerne mon rôle dans ce nouveau long-métrage, j’ai interprété le personnage d’une très bonne curieuse et commère dans les immeubles où les plus importants faits se sont déroulés. C’est le type de rôle compliqué et difficile en même temps que j’aime beaucoup incarner dans des productions pour le cinéma et la télévision.
Qu’est-ce que vous avez aimé dans ce nouveau personnage ?
En réalité, «Journal intime» m’a offert l’opportunité d’incarner un nouveau personnage que je n’ai jamais joué ni au cinéma ni à la télévision. Comme je viens de dire, c’est le genre de rôle qui exige du talent et beaucoup de travail de la part de l’artiste. J’ai interprété dans «Journal intime » le personnage d’une bonne qui aime les commérages et les ragots et considère les escaliers de l’immeuble comme les siens. A titre d’exemple, lorsqu’elle essaie d’y bloquer l’accès du jeune couple qui veut monter s’y isoler dans un appartement.
Comment expliquez-vous le fait que la majorité des rôles soit incarnée dans des films ou des séries télévisées réalisés par Mohamed Chrif Tribak ?
Je me sens chanceuse et honorée de travailler avec le réalisateur Mohamed Chrif Tribak, qui m’a permis de jouer mes plus beaux rôles dans ses œuvres au cinéma ou à la télévision. Parmi lesquelles, le long-métrage «Petits bonheurs», où j’ai incarné le personnage de la belle-fille de forte personnalité et jalouse, qui considère ses enfants plus beaux et mieux éduqués que ceux des autres membres de la famille. J’ai incarné le personnage d’une réalisatrice d’un film documentaire dans la série «Morjana» du même réalisateur. Ce personnage me ressemble beaucoup, notamment de point de vue personnel et de formation. Puisque j’ai étudié moi-même la réalisation du documentaire. Ajoutons à cela mon nouveau beau rôle dans «Journal intime».
Ne pensez-vous pas que vous seriez haïe du public à cause de votre incarnation de certains personnages méchants et malhonnêtes ?
Je n’ai jamais eu l’idée d’être détestée ou haïe à cause de mes rôles dans des films au cinéma ou des séries à la télévision. J’aime incarner les différents types de personnages et ne pas me répéter ou me limiter à un seul type de rôle. Je veux être les deux à la fois, convaincue et convaincante dans mon choix de personnages, comme c’était le cas pour mes rôles dans les deux films «Petits bonheurs» et «Journal intime».