Culture

Entretien : Saâd-Allah Aziz entre le Maroc et le Canada

© D.R

ALM : Les gens se posent toujours des questions sur votre exil au Canada…
Saâd-Allah Aziz : Ce n’est pas un exil ! Loin s’en faut. Le fait de s’établir au Canada, et précisément à Montréal, est une manière pour notre couple d’aller se ressourcer pour de nouvelles inspirations.
L’objectif étant de mieux servir les téléspectateurs marocains en tentant toujours de leur présenter quelque chose de nouveau, de pertinent, qui leur plaira en fin de compte.
J’ai choisi en compagnie de mon épouse, la comédienne Khadija Assad, d’aller au Canada pour vivre une nouvelle expérience.

Quels sont vos projets dans ce pays outre Atlantique ?
A Montréal, nous avons monté notre propre société de production. D’ailleurs, je travaille actuellement sur l’élaboration d’un site Internet où je mettrais toutes les informations relatives à ce projet. Le site (www.assadpro.com) est toujours en phase de construction. Jusqu’à maintenant, j’ai organisé plusieurs spectacles au profit des Maghrébins établis au Canada. Il s’agit notamment de l’organisation d’un concert avec la grande chanteuse Naïma Samih qui s’est déplacée avec son fils.
Pour les enfants, nous avons prévu des spectacles avec Abdelkader Lotfi, l’acteur qui a campé le rôle de « Jabour » dans la sitcom « Lalla Fatéma », et bien d’autres comédiens connus et appréciés. Avec Khadija, nous avons monté un spectacle en duo où l’on joue des scènes humoristiques en langue française. Nous avons opté pour le français pour s’adapter au public installé dans ce pays. Nous travaillons également sur une nouvelle pièce de théâtre que l’on pourra jouer aussi bien au Maroc qu’au Canada.

Quels sont vos projets actuels destinés pour le Maroc ?
Nous avons une nouvelle idée que nous voulons soumettre à l’une de nos deux chaînes de télévision nationales. Il s’agit précisément d’une émission télévisuelle qui va bouleverser le paysage audiovisuel marocain.
Cette émission sera programmée sur les grilles de la chaîne qui pourra l’acheter !  Sa cible n’est autre que ces trois millions de Marocains qui vivent à l’étranger. Ce programme s’adressera également aux téléspectateurs d’ici. Et je ne dirais pas plus. Il faut attendre pour mieux voir. D’ailleurs, et depuis le début de ma carrière dans ce domaine je n’aime pas dévoiler mes projets.

Le public découvrira-t-il cette émission, Ramadan prochain ?
Peut-être ! Elle pourra même être diffusée au cours des autres mois de l’année. Pour les émissions présentées durant ce Ramadan, et selon les échos qui me sont parvenus, les téléspectateurs n’ont pas trop apprécié.

Vous êtes au Maroc pour le festival ou est-ce une simple coïncidence ?
Je suis venu spécialement pour assister à cette huitième édition du Festival national du film. Et ce sur invitation de Nour-Eddine Saïl, le directeur du Centre cinématographe marocain (CCM), que je tiens à saluer. Etre invité à cette manifestation est une occasion pour moi de connaître les nouveautés de la production cinématographique au Maroc.
J’ai beaucoup apprécié la qualité des courts-métrages en compétition. C’est une catégorie qu’il faut désormais soutenir. D’ailleurs, la politique du CCM permet de révéler une nouvelle génération de jeunes et ambitieux réalisateurs.

Jusqu’à maintenant, quel est le film qui vous a marqué le plus ?
Je trouve que le film de Leïla Marrakchi est un film qui a osé innover. Lors des débats organisés lors de ce festival, j’ai remarqué que certains réalisateurs n’ont pas de respect entre eux. Cela m’a choqué. La divergence des avis est une bonne chose tant qu’on ne s’attaque pas à la personne des uns et des autres. Il a fallu l’intervention de Saïl pour modérer le débat sur «Marock » et pour que les discussions se déroulent, plus ou moins, dans le calme. Il est temps de dépasser ces querelles entre réalisateurs. 

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