Culture

Essaouira : Festival gnaoua, déjà dix ans !

Et de dix ! Le Festival gnaoua souffle sa dixième bougie le 19 juin 2007. Et comme il s’agit d’une nouvelle page pour cette manifestation, qui a beaucoup marqué non seulement Essaouira mais tout le mouvement culturel du Maroc, elle ne sera pas comme les autres. Elle sera avant tout la célébration d’un parcours où émotion et musique ne font qu’un: une langue universelle. Pas question d’une simple «folklorisation» de la musique gnaouie, ce festival a misé sur l’ouverture sur d’autres cieux, malgré les critiques conservatrices que cela aurait pu soulever. Et il avait bien raison, car, au fil de son expérience, le festival souiri a forgé sa propre identité devenant le «Woodstock marocain». Le temps est venu donc pour s’y retrouver tout au long de cinq jours d’anthologie. Des rythmes de bien de chez nous et d’autres venus des quatre coins du monde trouveront, pour l’occasion, un point de jonction dans la cité des vents. Manifestations interculturelles, concerts, projections… Toute la ville, à travers neuf scènes, fêtera cet anniversaire. Pour une occasion spéciale, un menu spécial : le programme ne fera pas abstraction de la règle en joignant l’utile à l’agréable. Première escale, mardi 19 juin, les mélomanes auront le droit de plonger dans le bain de la musique traditionnelle dès 22h. Aux riads ainsi qu’à la zaouia des H’madcha, des concerts acoustiques vous emporteront vers les origines mêmes des musiques gnaouies. Initiation pour les uns, nostalgie pour d’autres, ces premiers concerts vous rapprocheront de l’âme des maâlems gnaouis qui en ont fait leur raison d’être. Commence alors le voyage de la découverte avec, pour le mercredi 20 juin, une parade déambulatoire dans la ville (18h) de musiciens gnaouis, de marionnettes géantes et de la troupe Orishaté de Cuba. Les Souiris auront l’occasion de partager la joie du festival dont ils sont les premiers concernés. Et c’est dans le même état d’esprit qu’un concert d’ouverture sera donné à 19h sur la place Moulay Hassan, suivi à minuit, pour les couche-tard, de plusieurs autres concerts gratuits de gnaoua, dans l’ensemble de la médina. Honneur toujours aux maâlems. Comme à son habitude, le festival sera le leur, celui de la reconnaissance d’un savoir à la fois individuel et collectif. Cette édition 2007 rendra plus précisément hommage au maâlem H’mida Boussou, décédé samedi 17 février dernier.
A la grand-messe, 25 groupes gnaouis et près de 250 artistes marocains et 150 étrangers feront bouger Essaouira. Les meilleurs musiciens ayant fait la renommée du festival y seront exceptionnellement pour fêter ses dix premières années. Quelques noms comme le guitariste français Louis Bertignac.  Des talents marocains, il y en aura tout autant : Hoba hoba spirit, Fnaïr, groupe Tagada… Sans oublier les musiques traditionnelles venues d’autres villes comme Agadir qui sera représentée par le groupe berbère El Baz. Bref, les trois directeurs artistiques du festival, maâlem Abdeslam Akilane (Maroc), Karim Ziad (Algérie) et Loy Ehrlich (France), promettent une édition sans précédant.

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