Culture

Événement : Timitar : Quand les tambours rythment les battements du coeur

Mercredi soir dernier, le coeur de la capitale du Souss a eu un débit on ne peut plus fort. Non que la Place Al Amal, située au centre d’Agadir, ait drainé les grandes foules. Depuis l’ouverture de "Timitar", cette immense place est submergée sous un déferlement populaire impressionnant.
Par cette mémorable soirée, la place a réglé le battement de son coeur au rythme des tambours. Trois groupes ont tenu en haleine un parterre qui a gratifié les caméras de télévision, nationales et étrangères, de très beaux tableaux chorégraphiques, tellement le rythme était fort. Venu d’Ourzazate, un groupe d’Ahwach a fait exploser la baraque à coups de tambours. La force de deux batteurs, tout de blanc vêtus, était mise à rude épreuve, au même titre que le punch des danseuses drapées de blousons roses, celles-là mêmes que l’on voit dans une région avoisinante d’Ourzazate, lors du Moussem de la Rose de Kelaât M’Gouna.
Un double plaisir était ainsi au rendez-vous, celui des regards émerveillés par les couleurs roses devenues encore plus chatoyantes au contact des projecteurs et les belles démonstrations chorégraphiques que les femmes offraient; l’autre plaisir était celui de l’écoute charmée par la magie et les rythmes extatiques que dégageaient les tambours géants des Ahwachs d’Ouarzazate. Un style que le public a pu découvrir, ou redécouvrir, également avec les Ahwachs d’Imintanout, l’autre région où cette couleur artistique est très enracinée. Les Ahwachs d’Imintanout se distinguent par l’utilisation de deux genres différents de «bendirs», l’un est de petite taille et au son fin, l’autre est de calibre moyen.
Ce style est pratiqué, outre Imintanout, par les tribus de Haha, Massa, Aït Baha et Aït Baâmran. A l’instar d’Ahidouss, les Ahwachs se basent sur la danse collective. Le groupe d’Imintanout, tout comme celui d’Ouarzazate nous ont présenté à ce propos un spectacle où il n’y a eu de place pour aucun faux pas. En dépit de la rapidité du battement des tambours, les gestes étaient restés synchronisés. Le rythme augmentera encore plus avec un groupe très connu des Marocains, sachant bien qu’il n’en est pas à son premier spectacle dans le Royaume. Il s’agit des "Tambours de Brazza", le groupe du Congo-Brazzaville qu’on ne présente plus. Changement de décor. Le Théâtre de Verdure, qui n’est pas loin de la Place Al Amal, avait rendez-vous ce soir avec l’Orchestre symphonique amazigh du Maroc, présidé par le maestro Damou et, hors de l’univers musical marocain, avec la troupe Tarek Ennasr de Jordanie. La Place Bijaouane, espace réservé à la musique de jeunesse, accueillait ce soir l’artiste rifaine Firdaouss Taziri et la chanteuse malgache N’Java.  Maintenant, s’agissant de la programmation de fin de semaine, qui marquera la clôture du 2ème Festival "Timitar", les organisateurs prévoient pour ce soir, sur la Place Al Amal, Rkia Demssiria, Cheb Faudel, et sur la Place Bijaouane, une célébrité de la world music, à savoir Malkit Sing (Inde/Angleterre).
La dernière soirée, qui aura lieu samedi sur la Place Al Amal, sera marquée par la participation de Hamid Inerzaf (Souss), Inès Mezel (Algérie, Italie, France), Hussein Kili(Maroc/Allemagne) et Marcia Short (Brésil).

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