Culture

Exposition à la galerie d’art l’atelier 21 de Casablanca : «Nostalgie» de Houssein Miloudi

© D.R

Houssein Miloudi est l’un des artistes-peintres ayant marqué les arts plastiques au Maroc par son  langage qui puise sa force d’expression dans des sources traditionnelles. Il revient avec un nouveau travail à la fois original et rare, montré à travers une grande exposition intitu-lée «Nostalgie», prévue du 16 décembre 2014 au 24 janvier 2015, à la galerie d’art L’Atelier 21 de Casablanca.

À travers cette exposition, Houssein Miloudi a revisité les différentes périodes qui ont marqué sa carrière de plasticien. Une carrière riche de plus de 45 ans de travail ininterrompu. «Aujourd’hui, Houssein Miloudi a ressenti l’impérieux besoin de jeter un regard rétrospectif sur ses œuvres anciennes. Il a sorti ses vieux carnets, dépoussiéré des coins de son atelier qu’il n’a plus dérangés depuis des années, demandé à ses premiers collectionneurs de lui remontrer ses œuvres», expliquent les responsables de la galerie L’Atelier 21. L’artiste a plongé dans le passé pour faire un voyage dans le temps.

Il s’en explique d’ailleurs dans un texte émouvant qui est éponyme du titre de cette exposition. «J’ai retrouvé, avec un grand plaisir, une esquisse datée de 1973 que j’ai décidé de réaliser «texto» en 2014 et que je présente dans cette exposition sous le titre «Nostalgie», écrit Houssein Miloudi. Mais ce qui échappe à l’artiste lui-même, c’est que la maturité acquise durant près d’un demi-siècle de face-à-face avec la peinture marque les œuvres présentées en 2014.

Les œuvres d’aujourd’hui, même si elles sont nostalgiques envers les périodes anciennes, gagnent en vigueur avec la force de l’âge. «Le résultat, ce sont des œuvres époustouflantes de vigueur et qui en jettent plein les yeux plastiquement. Miloudi signe là l’une de ses expositions les mieux abouties». La tâche n’a pas été facile, puisque le voyage dans le temps n’a pas été seulement porteur d’émotion. L’artiste, qui a travaillé pendant trois ans, a été aussi souvent confronté à des moments de doute, inévitables dans tout projet de cette envergure. Ceci étant, les œuvres de Houssein Miloudi donnent à voir des écritures dans les tablettes au Msid, les graphies dans les amulettes (hjab) pour protéger du mauvais œil et les formes imprimées sur les arts ruraux.

L’originalité de Miloudi, c’est que tout en s’inspirant des arts traditionnels, il a développé un langage plastique qui ne renvoie pas de façon directe ou littérale à ses sources d’inspiration. Le cirtique d’art, Alain Gorius, a témoigné dans ce sens «de la peinture comme pratique de la joie devant la mort. Loin de l’esbroufe dont résonne sa ville, à l’écart des foules qui y déambulent, l’œil vide, Houssein Miloudi poursuit son chemin. Son œuvre, frémissante et belle, constitue l’un des sommets de l’art contemporain au Maroc».

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