L’univers pictural de cet artiste se base essentiellement sur la thématique onirique du vol, de l’élévation et de l’altitude.
Art plastique : L’artiste Abdelkader Laâraj investit pour la première fois la galerie d’art L’Atelier 21 à Casablanca, du 15 avril au 17 mai 2025, pour une exposition individuelle intitulée «La passion des couleurs».
Peintre et sculpteur autodidacte, Abdelkader Laâraj est l’un des artistes ayant fait ses premiers pas dans le monde de l’art aux côtés des figures majeures du groupe de Casablanca, notamment Mohamed Melehi et Mohamed Chabâa, dont il fut l’assistant avant de nouer avec eux une amitié profonde. Son parcours enrichi par cet apprentissage et par de nombreux voyages l’a conduit à développer un langage pictural singulier, où abstraction et figuration se rencontrent dans un jeu subtil de motifs et de couleurs. Il revient à la ville de Casablanca et plus précisément à la galerie d’art L’Atelier 21 et expose ses œuvres autour de l’exposition «La passion des couleurs». Il faut dire que l’univers pictural de cet artiste se base essentiellement sur la thématique onirique du vol, de l’élévation et de l’altitude. Toujours hautes en couleur et en mouvement, ses compositions fascinent et invitent à la rêverie et nous transportent dans son imagination.
Dans le texte du catalogue d’exposition, l’écrivain Olivier Rachet qualifie cette dialectique entre figuration et abstraction qui électrise le travail de l’artiste en ces termes : «L’important reste surtout de tracer des ponts entre un langage de l’abstraction plus schématisé que géométrisé et une figuration qui ferait la part belle aux corps, dans toute leur dimension voluptueuse et spirituelle à la fois. La rigueur de motifs décoratifs emblématiques des arts islamiques rencontre ici la grâce tout aérienne d’anatomies qu’on dirait tout droit sorties de l’univers graphique d’un Matisse».
Le corps féminin est l’une des préoccupations majeures de Abdelkader Laâraj qui le peint avec des couleurs vives, utilisant une palette où fusionnent les lignes du corps et l’éclat des couleurs. Olivier Rachet commente en ces termes la palette de l’artiste : «La couleur. Telle est l’autre préoccupation de l’artiste qui n’établit pas de distinction entre celle-ci et le dessin, mais en souligne plutôt le continuum. Les couleurs viennent épouser les formes, les remplir à travers des aplats et des rapprochements audacieux. La palette du peintre est chantante : le jaune cohabite avec le vert, le rouge, le mauve, le rose, l’orange ou le noir sans complexe».
Il faut dire que de sa longue proximité avec Mohamed Melehi et Mohamed Chabaâ, Abdelkader Laraâj a gardé une parfaite maîtrise de la peinture cellulosique qu’il exploite pour donner corps à des formes auxquelles cette technique confère un surcroît de nuances. La richesse chromatique invite à un plaisir rétinien que l’artiste semble appeler de ses vœux.
Les œuvres de Abdelkader Laâraj ont intégré plusieurs collections publiques et privées et donné lieu à de nombreuses expositions au Maroc mais aussi à l’international, notamment en France, en Italie, au Canada et aux États-Unis.