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Exposition : Mohamed El Baz investit le musée Farid Belkahia à sa manière

© D.R

Il est de ces artistes qui font renaître sous leurs doigts et à partir d’objets ou de matière des œuvres d’art pleines de vie. Mohamed El Baz en fait bel et bien partie. Et c’est au sein de la Fondation Farid Belkahia située à Marrakech qu’il a pu étaler ses œuvres et montrer l’étendue de son talent.

C’est dans le cadre de sa programmation annuelle en collaboration avec le Groupe OCP et le ministère de la culture que la Fondation Farid Belkahia s’ouvre à l’art contemporain en invitant cet artiste confirmé à dialoguer avec les œuvres du plasticien décédé. C’est samedi que la conférence et le vernissage de l’exposition «Carte blanche à Mohamed El Baz» a eu lieu en présence de journalistes et d’artistes. Et l’artiste s’y est bien prêté.

El Baz a investi aussi bien le Musée Mathaf Farid Belkahia que le jardin et la salle de conférence en y installant ses œuvres polymorphes conçues spécialement pour cet événement.

Il a savamment mis en place dans ces trois espaces des installations qui tissent une subtile complicité avec l’oeuvre de Farid Belkahia formant une continuité dans le temps et l’espace.

Dans le jardin de la Fondation, El Baz plante l’Arbre techno, une sculpture métallique monumentale sur une colline artificielle qui résonne avec la nature environnante et les arbres si chers à Farid Belkahia et souvent inspirateurs de son œuvre.

A quelques mètres seulement, la salle de conférence «Diwan Al Majalis» est quant à elle transformée en «une classe morte». Mais elle n’avait de mort que le nom puisque des voix d’enfants enregistrées dans la classe de l’artiste Mbarek Bouhchichi qui enseigne à Tahanaout ont fortement résonné dans cet espace.

Enfin, à l’entrée du musée, trône le portrait de Farid Belkahia en feu conforme aux séries d’images en flammes que réalise Mohamed El Baz. Sur le sol du musée est étalée une grande carte du Maroc en puzzle. Cette dernière est découpée en douze morceaux représentant les douze régions du Maroc. Dans cette confrontation artistique, Mohamed El Baz a réussi à dialoguer finement avec l’œuvre de Farid Belkahia tout en continuant à développer son œuvre, sans cesse réinventée par l’apport de nouveaux défis.

Pour rappel, cet artiste est diplômé de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris-Cergy et de l’Institut des hautes études en arts plastiques. Depuis 1993, son travail se développe sous le titre générique «Bricoler l’incurable». Mohamed El Baz utilise photos, vidéos, objets pour ses installations qu’il organise selon le moment, l’espace et le contexte.  Pour lui, «les diverses déclinaisons de l’œuvre Bricoler l’incurable, sont une sorte d’identité en construction par un perpétuel travail sur soi même et en rapport au monde».

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