Culture

Fares Karam : Le terrain de la chanson folklorique m appartient, et je pense avoir bel et bien relevé le pari

© D.R

ALM : Vous êtes l’un des rares artistes arabes à préserver la chanson folklorique libanaise. A quel point est-il difficile pour vous de relever ce pari ?

Fares Karam : Ces chansons ne sont qu’un reflet de ma personne, de mon vécu et de l’environnement où j’ai évolué. Je suis un montagnard. Depuis mon enfance, j’ai été bercé par les échos des Mawals, des improvisations poétiques et des voix de grands noms de la chanson libanaise, en l’occurrence Wadiâ Safi que je considère comme idole. Le terrain de la chanson folklorique m’appartient, et je pense avoir bel et bien relevé le pari.

L’enjeu maintenant est dans la continuité. C’est là où réside la difficulté sachant que la scène musicale arabe, et particulièrement libanaise, connaît une abondance de voix promues par les multiples émissions artistiques impactant ainsi la qualité de ce qui peut être présenté au public. J’espère pouvoir maintenir le rythme et continuer à mettre en relief des thématiques qui interpellent tout un chacun pour assurer davantage ma présence.

Fares Karam sort aujourd’hui un nouvel album et dont les chansons ont été si bien fredonnées par le public du Mazagan. Que pouvez- vous dire concernant ce nouvel opus ?

Le nouvel album arrive à point nommé. Il était temps que je mette dans les bacs une nouvelle compilation. L’album « Al Asmeh » (la capitale) est une sorte de come-back bien que je ne me sois absolument pas absenté de la scène. Durant ce temps-là j’ai donné un bon nombre de concerts. Des tournées qui ont été une réussite et à travers lesquelles j’ai renoué contact avec la communauté arabe en Amérique et en Australie. Un public composé, en grande partie, de Marocains, chose qui m’ a beaucoup enchanté et qui m’encourage, par ailleurs, à répondre à l’appel de ce public chaque fois qu’il me sollicite. Je souligne qu’à quelques mois de son lancement l’album a récolté de bons échos.

«Ajebni», l’un des titres ayant cartonné dans ce nouvel opus, englobe, je dirais, un mélange de chansons précédemment présentées par vous. Ce mix est-il une nouvelle forme musicale que vous adopteriez dorénavant ?

Il faut dire que ce mélange n’était pas voulu du tout. C’est un pur hasard mais qui semble bien être réussi. C’est avant tout l’esprit de Fares Karam qui domine. (Rires)

Outre les concerts et les sorties médiatiques prévus pour la promotion de votre album, quelle serait la prochaine étape de votre parcours ?

Pour l’instant, je compte tourner en clip deux chansons du nouvel album, en l’occurrence «Daddy» qui a connu, également, un grand succès auprès du public et «Fawk el mitr w 70» (au-delà d’un mètre soixante-dix). Le tournage de cette dernière est prévu dans les jours à venir en Roumanie. Le choix s’est porté sur le réalisateur Joe Abou Aid pour concrétiser ce projet.

Vous avez réussi à moderniser la chanson folklorique en abordant des thématiques assez pointues et en introduisant aussi des paroles vivaces et audacieuses. Peut-on dire que Fares est de nature aventureuse ?

En effet, je suis quelqu’un de très franc, direct et rebelle. Mes chansons sont une image de ma personnalité. D’ailleurs, je ne peux point m’engager sur des projets quelle que soit leur nature sans qu’ils ne me ressemblent et collent à mon état d’âme.
 
Seriez-vous assez franc pour dévoiler aux lecteurs d’ALM votre histoire d’amour actuelle ?

Actuellement mon cœur ne bat que pour vivre. Je mets fin à toutes les rumeurs et je déclare que le jour où je tomberai amoureux, je me marierai. Le jour où je m’engagerai dans une relation officielle, je la déclarerai en personne et nul autre ne le fera à ma place.

La tendance actuelle pour les stars arabes est le coaching. Un constat récurrent à travers les émissions présentées actuellement. Où en est Fares dans ce sens ?

A vrai dire, ce n’est pas mon dada pour le moment. Je préfère rester à l’écart et ne paraître sur les écrans que si c’est nécessaire.

On remarque également l’orientation de certains artistes vers les investissements, le caritatif et le sport. Quel est votre penchant actuel ?

Je suis pour le sport. J’aime la boxe. D’ailleurs, mon coach m’accompagne durant mon séjour au Maroc. Qui sait un jour je me convertirai en boxeur! (Rires). Sinon pour le caritatif, je préfère ne pas médiatiser la chose et en faire un show. Après tout la charité est un acte et non pas une image de marque qu’on doit vanter.

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