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Farid Belkahia célébré à Paris par le Centre Pompidou

© D.R

Il offre une exposition qui met en lumière deux périodes constitutives de son œuvre

Le Musée national d’art moderne (MNAM), plus connu sous le nom de Centre Pompidou à Paris, consacre une exposition inédite à Farid Belkahia, l’un des fondateurs de la modernité artistique marocaine. Intitulée «Pour une autre modernité», l’exposition, qui se déroule jusqu’au 21, juin met en lumière un large ensemble d’œuvres de ce pionnier. Elle s’articule, en effet, autour de deux périodes constitutives de son œuvre. «La période pragoise et expressionniste de l’artiste à partir de 1959 et son retour à Casablanca en 1962 avec une salle spécifiquement consacrée à ses cuivres. Le parcours se clôt par un ensemble d’œuvres réalisées à partir de peau de chèvre qui font dialoguer avant-garde et culture traditionnelle», indique-t-on sur la plate-forme du Centre Pompidou.

Des œuvres sur peau et sur papier

L’exposition présente les œuvres sur peau de Belkahia occupant une place essentielle dans l’histoire de l’art des dernières décennies. Elle accorde également, selon la même source, une place importante aux travaux de l’artiste sur papier. Ladite exposition montre, de plus, la période (1959), dans laquelle Farid Belkahia sait déjà qu’il ne sera pas un peintre marocain de la Seconde École de Paris. «Il décide de quitter la France où il étudiait pour aller à Prague étudier la scénographie. Là, l’expressionnisme qui était le sien va se délester de ce qui appartient encore à la tradition picturale occidentale. C’est à Prague que les premiers chefs-d’œuvre voient le jour», explique-t-on.
L’un des protagonistes de l’École

des beaux-arts de Casablanca

Le public distingue le deuxième temps de l’exposition qui débute en 1962, lorsque Farid Belkahia rentre au Maroc et prend la direction de l’École des beaux-arts de Casablanca. Avec l’aide de quelques personnalités, il va radicalement transformer l’enseignement en s’efforçant de reconnecter la modernité artistique avec les traditions vernaculaires et l’artisanat ancestral que le regard colonial avait, avec condescendance, rangé au rayon d’insignifiantes pratiques folkloriques.«C’est durant cette période que naît une mouvance, l’École de Casablanca, dont Farid Belkahia est l’un des protagonistes, désormais tenue pour l’une des manifestations cardinales d’une modernité post-coloniale», lit-on.

L’adoption du cuivre

La dernière partie de l’exposition donne à voir le travail de Belkahia dans lequel il a opté pour le cuivre dans ses œuvres. C’est en 1963, un an après sa nomination à la tête de l’École des beaux-arts que Farid Belkahia donne à son travail une inflexion décisive : l’adoption du cuivre. «Ce choix entérine sa rupture avec la peinture occidentale. En 1975, alors qu’il a quitté la direction de l’École, Farid Belkahia approfondit encore cet enracinement de son travail dans la tradition artisanale, en substituant la peau de chèvre au cuivre».

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